‘‘Hymne à la joie’’, un spectacle musical international, national et citoyen à la fois, a ouvert, mercredi soir, la 52e édition du Festival international de Carthage.
Par Fawz Ben Ali
Cette manifestation culturelle estivale, l’une des plus importantes de la région maghrébine et méditerranéenne, est organisée sous le signe de l’espoir et de la foi en la vie, l’art, la paix et le vivre ensemble.
De l’émotion dans l’air
La nouvelle édition, dirigée direction par le musicien et musicologue Mohamed Zinelabidine, a démarré en beauté avec l’Orchestre symphonique de la Radio nationale d’Ukraine, qui a surpris le public en jouant l’hymne nationale tunisien, en version symphonique, un moment de grande émotion et un message d’amitié de la part de cette phalange musicale qui, à l’occasion, a partagé la scène du théâtre antique avec l’Ensemble orchestral tunisien et le Chœur de l’opéra de Tunis.
De nombreux artistes et personnalités politiques étaient présents à cette soirée tuniso-ukrainienne, notamment le chef du gouvernement Habib Essid, l’ancienne directrice du festival et l’actuelle ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine Sonia Mbarek, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Mohamed Ennaceur, l’acteur et député Ali Bennour, le porte-parole du Front populaire Hamma Hmmami et son épouse l’avocate Radhia Nasraoui, l’ancien ministre de la Santé Mondher Zenaidi, l’écrivain Youssef Seddik, ou encore le chanteur Slah Mosbah, qui sera en concert le 15 août à la Basilique Saint Cyprien.
Après un concert à grand succès à l’ouverture du Festival d’El-Jem, la semaine dernière, l’Orchestre symphonique ukrainien a donc ouvert le bal des soirées carthaginoises avec un hymne à la joie. Un collectif de 72 instrumentistes, de 52 choristes et de 4 solistes étaient réunis dans une interprétation de chefs d’œuvres du répertoire classique international, sous la baguette du maestro Volodymyr Sheiko.
Une pléiade des meilleurs instrumentistes ukrainiens étaient mis à contribution, qui ont repris les airs les plus connus du répertoire classique : ‘‘O fortuna’’ de Carl Orff, ‘‘Ainsi parlait Zarathoustra’’ de Richard Strauss, ‘‘La forza del destino’’ de Giuseppe Verdi, ou encore la ‘‘9e symphonie’’ de Beethoven où figure ‘‘L’ode à la joie’’, poème emblématique célébrant l’idéal de l’unité et de la fraternité humaines, et qui résume parfaitement l’esprit de la soirée.
Un goût d’inachevé
La deuxième partie du concert fût marquée par l’arrivée du chanteur tunisien Lotfi Bouchnak, invité d’honneur de la soirée. Notre crooner national, toujours inégalable, qui avait clôturé la précédente édition du Festival de Carthage, est venu en ténor d’opéra interpréter de nouvelles chansons sur la patrie, la paix et l’amour, composés par lui sur des textes du poète Adam Fathi.
Cependant, le public qui commençait à peine à savourer le spectacle, est parti quelque peu déçu et sur une note d’inachevé. «On ne paie pas 60 DT pour un concert qui dure à peine une heure», a-t-on entendu les festivaliers se plaindre. Il y avait comme de l’improvisation dans cette programmation…
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