Selon le président du Centre international Hedi Nouira de prospective et d’études du développement, Taoufik Baccar, la loi de finances pour 2023 manque d’une vision intégrée du développement et contient principalement des mesures à caractère fiscal.
Selon l’ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, qui intervenait dans l’émission ‘‘Le Grand débat’’ sur Shems FM, aujourd’hui, samedi 24 décembre 2022, que ce texte de loi ne donne pas des orientations pour accompagner le développement et ne contient pas de vision de relance économique.
L’invité de Shems FM a indiqué que les opérateurs économiques, notamment les investisseurs, qui programment leurs investissements sur la base du contenu de la loi de finances, ne trouvent pas dans ce texte des mesures d’appui susceptibles de relancer les activités économiques dans leurs domaines d’intérêt.
Taoufik a soulevé d’autres problèmes, notamment l’inflation continue du budget de l’Etat, qui s’élèvera en 2023 à 70 milliards de dinars, contre seulement 18 milliards de dinars en 2010, alors qu’il aurait fallu réduire les dépenses de l’Etat face aux graves difficultés des finances publiques.
Il sera aussi très difficile de financer ce budget, qui nécessite la mobilisation de 24 milliards de dinars, dont 16 milliards de dinars sous forme d’emprunt extérieur, ce qui serait très difficile même en cas de finalisation de l’accord de prêt avec le Fonds monétaire international (FMI) dont le montant convenu est de seulement de 1,9 milliard de dollars à décaisser sur quatre ans.
Autre problème posé par la loi de finances 2023, la forte pression fiscale, qui affectera le coût de production, relancera l’inflation et la hausse des prix et réduira la compétitivité des entreprises.
Par ailleurs, et pour ne rien arranger, cette loi de finances ne comporte pas de mesures de relance de l’économie.
I. B.
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