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Tunisie : Haro sur « la mafia de la presse de caniveau »!

Athawra-News

Quatre organisations de la société civile ont diffusé, aujourd’hui, un communiqué, où elles dénoncent «la mafia de la presse de caniveau».

Les organisations en question sont le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l’Association des directeurs de journaux (ADJ), la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) et l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC).

Tout en déplorant «la multiplication des atteintes à la loi et à la déontologie journalistique par certains médias communément qualifiés de ‘‘presse de caniveau’’, notamment par la diffamation, l’atteinte à l’honneur des personnes et la diffusion des données personnelles», les organisations soulignent «l’aggravation de ce phénomène avec la constitution de bandes criminelles regroupant des lobbys de la corruption à l’intérieur même des appareils de l’Etat, spécialisés dans le marchandage et le racket, sous le couvert de la liberté d’opinion et d’expression».

Les organisations citent le journal électronique ‘‘Athawra News’’, mais elles auraient bien pu en citer d’autres, qui recourent aux mêmes pratiques, sont financés par des hommes d’affaires corrompus et des gros poissons de la contrebande et du marché parallèle, «ont des dizaines de procès en cours devant les tribunaux, mais continuent de sévir dans l’impunité totale».

Ces médias, qui n’ont rien à voir avec le métier de l’information et ne respectent aucune de ses règles, ont des relais dans les milieux politiques, l’administration publique, notamment le ministère des Finances, l’appareil sécuritaire et la justice, ce qui empêche l’exécution des dizaines de décisions judiciaires prises à leur encontre, déplorent lesdites organisations, qui parlent d’une «mafia de la terreur et du racket», qui «représente un vrai danger pour la liberté de la presse, d’opinion et d’expression, principal acquis de la révolution», tout en «bénéficiant du laxisme et de la complicité des ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Finances et du pouvoir judiciaire».

Tout en rappelant à ces départements leurs «responsabilités nationale, légales et morales», les organisations appellent «le chef du gouvernement et l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à assumer leurs responsabilités face à ce phénomène qui annonce l’avènement d’un Etat au service des bandes mafieuses et menace de mettre un coup d’arrêt à la transition démocratique».

Enfin, les organisations signataires du communiqué annoncent qu’elles sont en train d’«établir une liste regroupant les noms des fonctionnaires de l’Etat, des services sécuritaires, judiciaires et financiers impliqués avec cette mafia, ainsi que des hommes d’affaires qui la soutiennent».

I. B.

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