La Banque africaine de développement (BAD) et l’Instance générale de partenariat public-privé (IGPPP) envisagent d’organiser, en février 2023, un séminaire sur l’identification des barrières qui font obstacle au succès des projets de transports, financés en mode partenariat public-privé (PPP) en Afrique du Nord.
La manifestation réunira, pendant 2 jours, près de 100 à 140 participants d’Algérie, d’Egypte, de Libye, de Tunisie, du Maroc et de la Mauritanie: représentants d’autorités officielles, acteurs du secteur privé, et représentants des bailleurs de fonds (la BAD et l’IGPP sont actuellement en cours de sélection de la firme organisatrice).
Le séminaire comportera une série de présentations, et des sessions interactives de questions-réponses avec le public, et des pauses de réseautage. Il sera en outre conçu de manière à favoriser la participation interactive, le dialogue et la mise en réseau.
Parmi les problèmes identifiés par la BAD dans son article de décembre 2022, à l’échelle africaine, «le manque de projets « bancables« , ce qui veut dire de projets préparés à un niveau de qualité et de détail acceptables (études de faisabilité, modèles financiers, évaluations environnementales et sociales) qui permet une clôture financière; d’un manque de solvabilité des services publics africains, notamment l’électricité et l’eau, qui leur compliquent l’emprunt et donc le financement de leurs programmes d’investissement; et enfin d’une série de contraintes telles que les perceptions du risque politique et les acheteurs non solvables qui empêchent le secteur privé de jouer un plus grand rôle».
Concernant le PPP, cette initiative de la BAD et de l’IGPPP tombe à point puisqu’il est prévu d’en faciliter les procédures entre autres actions à entreprendre, dans le cadre du Plan de Développement de la Tunisie 2023-2025.
Rappelons que les PPP sont un moyen de développer les infrastructures de réseaux dans les pays développés et en en voie de développement. Cependant, les enjeux associés aux engagements de chaque partie publique et privée peuvent être variables, selon la forme contractuelle empruntée.
L’analyse des investissements directs étrangers dans le bassin méditerranéen, indique une faible attractivité de la zone pour les investisseurs étrangers. Les PPP existants sont surtout concentrés dans les secteurs les plus traditionnels avec des formes contractuelles de concession ou de contrat de gestion.
Dans ce contexte, le rôle des institutions internationales – à l’instar de la BAD – devient incontournable, car avoir des aides permet d’assurer aux partenaires privés une partie des fonds propres investis dans le projet, réduisant ainsi l’endettement.
Source : IGPPP
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