Des partisans du Front du salut national (FSN) ont organisé, aujourd’hui, dimanche 8 janvier 2023, un meeting devant le siège de la municipalité de Mnihla, gouvernorat de l’Ariana, fief du président de la république Kaïs Saïed, où se trouve son domicile.
Les manifestants réclamaient le départ du chef de l’Etat, brandissant divers slogans, tels que «Partez» et «A bas le coup d’État», par allusion à la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, et «Rien ne dure, Ben Ali hier et Kaïs aujourd’hui».
Il est à noter que le chef de l’Etat avait effectué une visite au quartier de Mnihla, dimanche 11 décembre 2022, au cours de laquelle il a souligné que le principal enjeu pour les Tunisiens est avant tout économique et social. Dimanche dernier, 1er janvier, il avait effectué une visite au quartier Intilaqa, dans la même zone, au cours de laquelle il a discuté avec des citoyens en promettant un décollage imminent. «Le travail se poursuivra jusqu’à ce que les demandes des Tunisiens soient satisfaites», a-t-il lancé.
C’est pour répondre au président Saïed et lui montrer que beaucoup de Tunisiens ne croient pas à la crédibilité de ses promesses que les dirigeants du FSN ont organisé la marche de protestation d’aujourd’hui.
Le président du FSN, Ahmed Nejib Chebbi, a déclaré que l’autorité administrative a empêché le meeting du front prévu aujourd’hui devant le siège de la municipalité de Mnihla, dans le État d’Ariana, en soulignant la détermination du Front à poursuivre l’autorité administrative pour cela.
Dans une déclaration aux médias, Chebbi a remercié les forces de sécurité pour leur professionnalisme dans la sécurisation de la marche de protestation observée aujourd’hui par le Front à Manihla, ajoutant que les habitants de Mnihla sont en colère contre la situation dans le pays et ont boycotté le référendum constitutionnel et les élections législatives.
Il a également rappelé que le Front organisera une marche de protestation le 14 janvier à Tunis, pour appeler au départ de Kaïs Saïed.
Le FSN regroupe, autour de Nejib Chebbi et d’autres personnalités nationales, les partis Ennahdha et Qalb Tounes, ainsi que la Coalition Al-Karama, qui étaient au gouvernement avant le 25 juillet 2021 et son accusés d’être à l’origine de la crise générale actuelle en Tunisie.
I. B.
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