L’équipe de l’édition arabe du journal ‘‘Le Monde Diplomatique’’ organise, samedi 21 janvier, à 10h30 à l’hôtel Le Majestic (36 avenue de Paris, Tunis), une conférence ayant pour thème «Le Maghreb à l’heure des populismes ?», avec la participation du Dr Hicham Alaoui (photo), Serge Halimi, Akram Belkaïd et Hatem Nafti.
«Je choisirai les personnes de mon peuple, je vous choisirai, un à un, une fois tous les cinq ans et vous me confirmerez une fois tous les vingt ans s’il le faut, ou bien une fois… pour l’éternité !», écrivait le poète palestinien, Mahmoud Darwich, dans son ‘‘Discours du dictateur’’, la dictature étant devenue, aujourd’hui, quasiment une spécialité arabe.
Au vu des bouleversements qu’a connus le monde arabe, et tout particulièrement le Maghreb, les «printemps arabes», malgré quelques îlots de résistances, ont cédé la place à la montée en puissance de régimes d’un autoritarisme de plus en plus assumé.
Cette régression démocratique et ce retour à l’absolutisme dans certains cas ont démontré les incapacités à réformer en profondeur un système sclérosé, et ce, tout particulièrement, au niveau économique, social et culturel, favorisant ainsi une surenchère populiste et nationaliste qui aggrave la crise politique et la polarisation sociale.
L’essoufflement de la démocratie représentative, la démission collective des «élites», l’émiettement de la scène politique et l’absence de son renouvellement, la précarisation des citoyens et l’étouffement des aspirations populaires aboutissent aujourd’hui à un populisme autoritaire, sûr de lui et rejetant dans les faits toutes les valeurs démocratiques et citoyennes, tout en les célébrant dans son discours.
Ce système du «Zaïm» ou du «Raïs», à bout de souffle et incapable d’offrir de réelles perspectives de sortie de crise, pousse par désespoir des pans entiers de la société à faire «le choix» d’un exil le plus souvent clandestin. C’est cette situation précaire et pleine d’incertitude qui a inspiré la tenue de la conférence de Tunis sur la montée des populismes au Maghreb.
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