Siège du ministère des Affaires sociales, à Bab Benat, à Tunis.
La LTDH dénonce les dispositions prises par le gouvernement pour assurer l’encadrement religieux des catégories sociales vulnérables.
La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a réclamé, mardi, l’annulation de l’accord de coopération conclu, le 19 août 2016, entre le ministère des Affaires sociales et le ministère des Affaires religieuses qui, a-t-elle estimé, s’oppose aux articles 6, 7, 15 et 16 de la Constitution, à la déclaration universelle des droits de l’Homme ainsi qu’aux principes prévus dans les conventions internationales relatives à la protection des catégories vulnérables.
En vertu de cet accord, le ministère des Affaires religieuses affecte des prédicateurs, des imams et des professeurs spécialisés pour enseigner dans les centres de protection sociale et d’enseignement pour adultes, dans le but, dit-on, de renforcer l’encadrement religieux des catégories sociales vulnérables.
Tout en appelant le ministère des Affaires sociales à trouver de véritables alternatives pour la réinsertion des catégories vulnérables, la LTDH a jugé indispensable de rendre public tous les accords signés par le département avec les structures, les institutions et les organisations de la société civile et de vérifier leur conformité aux principes des droits de l’homme et aux valeurs de la république, afin de protéger les catégories vulnérables.
«Cet accord représente une menace pour le caractère civil de l’Etat et la neutralité du service public», a indiqué l’organisation, s’interrogeant, à ce propos, sur les objectifs de cet accord qui, dit-on aussi, «s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme national de lutte contre le terrorisme».
I. B. (avec Tap).
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