Le parti islamiste Ennahdha organise un rassemblement de solidarité avec son chef Rached Ghannouchi, qui comparaîtra devant le Pôle judiciaire antiterroriste demain, mardi 21 février, dans le cadre d’une nouvelle affaire.
Pour Ennahdha il s’agit d’une « affaire montée de toutes pièces» et de «règlement de comptes politiques», et selon Imed Khemiri porte-parole du parti islamiste, la convocation de Ghannouchi survient suite à une «déposition dont le contenu n’est pas encore connu et repose sur aucun motif sérieux».
Ennahdha estime être visé «par une campagne menée par le Coup d’Etat contre les opposants notamment les politiciens, les journalistes, les syndicalistes et les hommes d’affaires» et a exprimé ,ce jour via son porte-parole, son soutien à toutes les personnalités qui ont été arrêtées et à leurs familles.
Rappelons que depuis les mesures exceptionnelles du 25 Juillet 2021, Ghannouchi a déjà comparu dans plusieurs autres affaires, notamment celle liée au réseaux terroristes d’envoi de Tunisiens vers les zones de conflits ou encore celle de l’association Namaa. Il a, cependant, à chaque fois été entendu puis maintenu en liberté en attendant la suite de l’enquête…
On sait aussi que suite à une plainte déposée par la Watad dans le cadre des investigations menées avec le Comité de défense des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, le parquet du Pôle antiterroriste a ordonné l’ouverture d’une instruction contre Ghannouchi, son fils Mouadh, l’un des agents de sa garde rapprochée Abdeljalal w El-Ikram ainsi que le vice-président du parti islamiste Ali Larayedh.
Selon Me Imen Gzara membre dudit comité, qui avait annoncé la nouvelle le 8 février 2023, des investigations devaient être menées par la direction anti-terroriste à El-Gorjani, dans le cadre de cette plainte déposée pour «crimes terroristes ayant entraîné la mort par homicide volontaire».
Y. N.
Ph. d’archives.
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