En prison depuis 5 ans et 9 mois, Imed Trabelsi «n’en peut plus» d’attendre. N’ayant plus rien à perdre, il est prêt à tout dire et à donner de nombreux noms.
En charge du dossier du neveu de Leïla Trabelsi-Ben Ali, depuis avril 2016, Me Anis Boughattas a déclaré, hier soir, lors de l’émission ‘‘Liman Yajroo Fakat’’ (Pour celui qui ose seulement), sur El-Hiwar Ettounsi, que son client «n’a pas cessé de déprimer, ces derniers temps, qu’il n’en peut plus d’attendre que l’on accepte sa demande de réconciliation, que l’on accepte ses excuses et que l’on statue définitivement sur son cas.»
L’avocat s’indigne que l’on reste insensible aux différentes requêtes présentées par son client à l’IVD pour qu’il solde ses comptes, «que ses demandes soient ainsi restées sans réponse et que l’on s’acharne à le traiter comme un citoyen de second ordre.»
«Il est vrai qu’Imed Trabelsi est coupable; il est indéniable qu’il a tiré profit de son lien de parenté avec Leïla Ben Ali, qu’il a commis plusieurs dépassements, mais il n’est pas le seul à avoir enfreint la loi: il y en a d’autres; il y en a plusieurs autres qui sont aujourd’hui en liberté. Ce sont eux – des ministres, des hommes du pouvoir et des chefs d’entreprises – qui ne souhaitent pas qu’Imed Trabelsi retrouve la liberté», explique Me Boughattas. Et il lance cet avertissement: «Que toutes ces personnes-là sachent une chose: Imed Trabelsi est fermement résolu que le jour où l’occasion lui sera donnée de divulguer les noms de ces gens-là, il ne se gênera pas de le faire; il n’aura aucun remords de les dénoncer. Il ne s’agit de délation, ni de vengeance… Comme lui, ils devront payer. Comme lui, ils devront être jugés»
Rappelons qu’Imed Trabelsi est poursuivi dans plusieurs affaires de corruption et qu’il a fait l’objet de plusieurs condamnations à la prison ferme.
Marwan Chahla
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