Le département d’Etat américain a revu son alerte à la vigilance auprès des ressortissants des Etats-Unis en Tunisie.
Par Marwan Chahla
Selon le site ‘‘eNewsParkForest.com’’, qui rapporte cette information, jeudi 16 juillet 2015, «le gouvernement tunisien a donné la preuve de son engagement à traiter comme il se doit les problèmes sécuritaires du pays et il a visiblement accru la présence des forces de sécurité sur les sites touristiques, mais les défis demeurent… (Ainsi) cet avertissement du département d’Etat restera valable jusqu’au 31 août 2015. Durant toute cette période, donc, il est vivement recommandé aux citoyens américains de faire preuve de la plus grande attention lors de leurs déplacements dans les lieux publics fréquentés par un nombre important de ressortissants étrangers: hôtels, centres commerciaux, sites touristiques et restaurants.»
Le département d’Etat alerte également les visiteurs américains contre les «risques de kidnapping» et leur conseille, par conséquent, d’éviter «les lieux de rassemblements populaires et les manifestations», car ces évènements, «même s’ils peuvent être initialement pacifiques, peuvent à tout moment devenir imprévisibles et incontrôlables.»
La messe est dite!
A tort ou à raison, les Etats-Unis demandent au gouvernement de Habib Essid de revoir sa copie sécuritaire pendant les 6 prochaines semaines. Et pour cause : deux coups très durs en l’espace de 3 mois et une semaine, de l’attentat du musée du Bardo (le 18 mars 2015) à celui de l’hôtel Imperial Marhaba à Sousse (le 26 juin 2015), ont été portés au système sécuritaire tunisien. Ils ont coûté la vie à une soixantaine de ressortissants étrangers et convaincu Washington qu’il fallait attendre que le nuage passe…
Le communiqué du département d’Etat a été «assorti», cette fois-ci, d’une phrase assassine qui rappelle aux citoyens américains d’être «conscients de l’existence, parmi certains groupes dans le pays, d’un sentiment anti-américain et anti-occidental.»
Nous ne ferons aucun autre commentaire sur ce cadeau d’Aïd El-Fitr de «la plus ancienne démocratie» à «la plus jeune démocratie.» Sauf, peut-être, pour dire qu’on est loin, très loin, du jour où une réunion commune des 2 chambres du Congrès américain, en présence du président Barack Obama, a applaudi notre 14 janvier 2011…
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