En attendant l’aboutissement de la réconciliation nationale et son retour en Tunisie, Sakhr El Materi se la coule douce, avec sa famille, à Victoria, aux Seychelles, où il a bénéficié de l’asile politique.
Dans le reportage « Les Seychelles, un paradis en eaux troubles« , diffusé dans la soirée du dimanche 8 janvier 2017, sur la chaîne française M6, consacré aux fortunés et évadés fiscaux vivant à Victoria, au cœur de l’Océan indien, les journalistes se sont arrêtés sur le cas du Tunisien Sakhr El Materi, gendre de l’ancien président Zine El Abdine Ben Ali, lui-même réfugié en Arabie saoudite depuis la révolution du 14 janvier 2011.
Filmé à son insu en train de prier dans la mosquée, Sakhr El Materi, condamné à 15 ans de réclusion pour corruption en Tunisie et qui a bénéficié de l’asile politique accordé par les autorités de l’île, qu’il avait rejoint, à la fin de 2011, après un court séjour au Qatar, a accepté de parler à la journaliste qui l’a accosté dans la rue, à sa sortie de la mosquée.
Dans l’entretien, filmé à son insu et qui a duré près de 3 mn, Sakhr El Materi, qui s’est acheté une luxueuse villa à Victoria, a dit qu’il se sent bien dans l’île et profite pleinement «de la nature et des choses simples». Il faut dire qu’avec tout l’argent amassé en Tunisie et sorti illégalement du pays, il a les moyens de vivre comme un nabab… à plusieurs milliers de kilomètres de son pays.
«Nous avons présenté un dossier dans le cadre de la réconciliation nationale et nous sommes en train de négocier» avant de décider de rentrer au pays, a déclaré Sakhr El Materi, estimant qu’il n’y a pas eu de procès équitables après la chute brusque d’un régime qui a régné 50 ans en Tunisie.
Le reportage a, également indiqué que Nesrine Ben Ali fréquente une salle de sport dans un centre commercial très luxueux dans la capitale de l’île où la population a été estimée, en 2015, à 92.430 habitants, dont 80% d’immigrés et 1% de musulmans.
Z. A.
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