La police a découvert, cette semaine, une maison à Bab El-Khadhra, au centre-ville de Tunis, utilisée pour le tournage de films pornos. Six personnes ont été arrêtées.
Selon une source qui a révélé à Kapitalis les détails de cette affaire, la police des mœurs poursuit l’enquête afin de mettre la main sur d’autres complices. Les principaux accusés (4 hommes et 2 femmes) ont été arrêtés, mais d’autres personnes sont encore recherchées, pour leur implication, notamment dans le recrutement des «acteurs» et des «actrices». Ces derniers sont d’ailleurs souvent piégés, a expliqué notre sources.
Parmi les prévenus, les médias ont révélé l’identité du propriétaire de la maison et indiqué qu’il s’agit d’un agent de la garde nationale. Or, il n’en est rien, car l’enquête a révélé que l’homme en question ne travaille pas dans le secteur de la sécurité. Il s’agit, plutôt, d’un escroc qui a volé l’uniforme d’un garde nationale, durant l’attaque d’un poste de police, lors des émeutes de la révolution, en janvier 2011. Et il s’en est servi dans plusieurs actes d’escroquerie, notamment pour collecter de l’argent auprès des citoyens au prétexte d’aider les familles des martyrs des corps de sécurité.
Le pot-au-roses a été découvert grâce au témoigne clé d’une étudiante, originaire de Kasserine, qui a été recrutée par un dame via Facebook, qui lui a dit qu’elle allait tourner un spot publicitaire, mais qui, une fois sur place, s’est retrouvée dans une chambre avec des acteurs de films X. On lui annonça un changement de programme et promit une somme d’argent conséquente.
Choquée, la jeune fille a demandé du temps pour étudier l’offre, prétextant qu’elle ne se sentait pas encore prête. Elle alerta ensuite la police, qui effectua une descente et arrêté tout ce beau monde.
Y. N.
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