Les dispositions de la loi de finances 2017 n’ont pas cessé d’alimenter les commentaires et les critiques des opérateurs économiques en Tunisie.
Sihem Nemsia, directrice générale des études et de la législation fiscale au ministère des Finances a présenté les dispositions de la loi de finances 2017 lors d’un petit-déjeuner débat organisé, mardi 24 janvier 2017, les chambres de commerce tuniso-britannique, tuniso-italienne, tuniso-allemande, tuniso-américaine et tuniso-suisse.
Aux représentants des entreprises tunisiennes et étrangères membres des différentes chambres mixtes, Mme Nemsia indiqué que cette loi vise essentiellement la relance de l’investissement et l’encouragement de l’initiative privée, l’accroissement des recettes fiscales pour assurer l’équilibre du budget de l’Etat au titre de l’année 2017, la répartition équitable de la charge fiscale entre tous les contribuables, la lutte contre l’évasion fiscale, le renforcement des garanties des contribuables et l’allègement de la charge fiscale pour les personnes à faible revenu.
Les mesures relatives à l’accroissement des recettes fiscales ont été au centre des débats, notamment la contribution conjoncturelle exceptionnelle au taux de 7,5% applicable de façon extensive à toutes les entreprises.
Les participants ont mis l’accent sur l’impact négatif de cette contribution, considérée de facto comme un impôt additionnel sur les bénéfices, sur les capacités d’investissement des entreprises et leur volonté d’investir, sur l’attraction de nouveaux investisseurs et sur son caractère contradictoire par rapport aux objectifs de la conférence Tunisia 2020.
Ils ont en particulier mis l’accent sur le caractère rétroactif de la taxe et le mauvais timing de son implémentation, intervenue à la fin de l’exercice 2016, au moment où les entreprises avaient déjà clôturé leur comptabilité pour l’année 2016 et programmé leurs actions et projets sur cette base.
Les participants ont également exprimé un intérêt particulier pour la loi d’incitations fiscales complétant le dispositif du code d’investissement, actuellement en discussion à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), mettant en exergue la nécessité que cette loi renforce les incitations aux sociétés exportatrices.
A l’issue de ces débats, les présidents des chambres mixtes présentes ont exprimé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions pour pousser les pouvoirs publics à asseoir un environnement d’affaires favorable à la pérennisation et au développement des entreprises mixtes et étrangères implantées en Tunisie.
I. B. (avec communiqué).
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