Abid Briki, ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, a confirmé, vendredi 24 février 2017, à plusieurs médias, son intention de démissionner.
M. Briki a annoncé qu’il soumettra bientôt sa démission de manière officielle au chef du gouvernement, sans clarifier les motifs de sa décision, ajoutant qu’il est en train de se concerter avec le chef du gouvernement Youssef Chahed et avec d’autres personnalités, notamment les secrétaires généraux de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), les précédents et l’actuel, Noureddine Taboubi, pour un échange de points de vue et l’examen de la situation dans le pays.
Tout en affirmant qu’il n’a pas encore présenté officiellement sa démission, le ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance a, par ailleurs, laissé entendre qu’il pourrait renoncer à la démission tant, car il n’a pas pris une décision définitive sur ce sujet.
Sans expliquer les raisons qui l’ont poussé à envisager la démission du gouvernement – des proches ont toutefois parlé d’interférences dans son travail devenues insupportables de la part d’un parti de la coalition gouvernementale –, Abid Briki a affirmé que «le retrait n’est pas toujours synonyme de faiblesse, il est peut être un signe de force, dans la mesure où il empêche d’entraver davantage le processus de sauvetage du pays».
Il est à noter que M. Briki s’est distingué, jusque-là par son dynamisme et sa capacité à confronter des dossiers difficiles tel que celui de l’allègement de la masse salariale dans la fonction publique ou de la réforme de la fonction publique.
Les dernières mesures prises proposées par son ministère et approuvées par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), au sujet de l’encouragement des agents publiques à prendre la retraite anticipée pour créer leurs propres entreprises, de la loi sur la protection des dénonciateurs de corruption et bien d’autres mesures qui comptent à son actif, montrent que cet ancien dirigeant de l’UGTT est un homme qui sait être ferme et intransigeant dans la défense des intérêts de l’Etat, tout en restant ouvert au dialogue.
Il est à noter qu’Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement, a déclaré, dans un point de presse tenu vendredi soir au siège du gouvernement, qu’aucune démission n’est encore officiellement parvenue au bureau du chef du gouvernement, exprimant l’espoir de dépasser les causes qui ont poussé M. Briki à annoncer son intention de démissionner pour que tout revienne dans l’ordre.
Abderrazek Krimi
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