La tendance au sein de la commission administrative du syndicat des enseignants du secondaire est vers une suspension illimitée des cours.
Selon une source au sein de la commission administrative du syndicat des enseignants du secondaire, réunie aujourd’hui, mercredi 2 mars 2017, au siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la tendance générale, au sein de la commission, tend vers la décision de suspension des cours dans les établissements de l’enseignement secondaire et des collèges préparatoires pour une durée indéterminée.
Cette décision de suspension avait déjà été annoncée par la commission administrative, tenue le 4 février dernier, tout en en remettant la fixation des modalités d’application à la réunion d’aujourd’hui.
La même source a indiqué que le bureau exécutif de l’UGTT ne semble pas très favorable à une telle mesure, en raison de ses répercussions négative sur les plans éducatif et social.
Le président de la commission administrative, Mohamed Ali Boughdiri, membre du bureau exécutif de l’UGTT, a essayé, en début de séance, de remettre en cause la décision du 4 février dernier, mais sa position n’a pas trouvé d’écho chez les autres participants à la réunion.
Il reste à savoir si le bureau exécutif de la centrale syndicale, qui cherche visiblement à réduire la tension avec le gouvernement, approuvera une éventuelle motion de la commission administrative confirmant la décision de suspension illimitée des cours. En cas de non-approbation, cette action sera considérée illégale.
La commission administrative du syndicat de l’enseignement secondaire espère, pour sa part, que sa décision sera appuyée par celle de l’enseignement primaire, qui se réunira ce weekend et tend à prendre une décision similaire.
Dans le contexte de la réunion d’aujourd’hui, Lassaad Yaacoubi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, vient de recevoir ce matin par voie postale, à l’adresse de l’UGTT, une lettre contenant une menace d’assassinat.
Le secrétaire général de la centrale, Noureddine Taboubi, en a aussitôt informé le ministre de l’Intérieur en demandant qu’une protection soit accordée au dirigeant syndical.
Noureddine Krimi
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