Un séminaire sur l’évaluation de la loi n° 5 du 16 février 2016 a été organisé hier, samedi 24 mars 2017 à Hammamet, par le ministère de la justice.
Cette loi, rappelons-le, amende et complète le code de procédure pénale portant sur les garanties et les défis relatifs à la détention.
À, l’ouverture du séminaire, Ghazi Jeribi, ministre de la Justice a indiqué que 50% des détenus sont en attente de jugement, ajoutant que son ministère œuvre pour la réduction de la période de détention et pour préserver la dignité des détenus dans les centres d’incarcération.
Le ministre a noté, par ailleurs, que son département est actuellement en train d’étudier de nouveaux moyens pour réduire l’encombrement des prisons et des centres de détention, notamment par l’utilisation des bracelets électroniques ou le recours à des peines alternatives.
Il est à rappeler que plusieurs organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme et de lutte contre la torture, notamment Amnesty international, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et l’Organisation tunisienne contre la torture (OTCT), ont toutes dénoncé, dans leurs rapports de 2016, la persistance des pratiques de la torture et des mauvais traitements dans les centres de détention et d’incarcération.
Ces organisations ont mis en exergue la discordance flagrante, dans ce domaine, entre le discours politique et les textes de lois d’un côté, et les pratiques de l’autre côté, insistant sur la responsabilité de l’Etat dans la réforme du milieu carcéral, aussi bien au niveau des infrastructures qu’à celui du contrôle et de la répression des pratiques irrespectueuses des principes des droits de l’homme.
Abderrazek Krimi
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