Migration : 5 disparus, dont un enfant, dans le naufrage d’une barque partie de Sfax

Le corps de la femme de 35 ans, originaire de Côte d’Ivoire, qui a perdu la vie dans le naufrage survenu dimanche soir, 23 juillet 2023, dans les eaux maltaises, sera soumis à une autopsie pour déterminer si la victime est décédée par noyade.

Déjà dans la nuit, le corps de la femme a été transféré de la jetée de Favarolo à la chambre mortuaire du cimetière de Lampedusa où, depuis le 28 avril dernier, se trouvait déjà le corps d’un autre migrant pour lequel une autorisation de transfert est attendue.

L’autopsie devra confirmer si, comme l’ont rapporté les 37 compagnons de traversée, dont le mari et la sœur de la victime, la victime est décédée par noyade.

En attendant, les policiers de la garde mobile, avec les médiateurs culturels, interrogent tous ceux qui étaient sur le bateau coulé et qui ont atteint le hotspot. Parmi eux, 16 ont été emmenés à la clinique : 10 pour brûlures et les autres pour hypothermie.

Les naufragés, 37 au total, originaires de Gambie, de Côte d’Ivoire, de Guinée, des Comores et du Cameroun, ont déclaré que 43, peut-être 45, dont 3 enfants, sont partis de Sfax en Tunisie samedi vers 22 heures. Le naufrage s’est produit dimanche soir.

Des pêcheurs tunisiens dans le coup ?

Certains des naufragés ont parlé d’un bateau de pêche tunisien qui les remorquait et qui les a abandonnés, en coupant la corde, dès que le bateau a commencé à prendre l’eau. D’autres, plus nombreux, ont plutôt rapporté que le bateau avait chaviré après avoir été approché par un bateau de pêche tunisien qui avait tenté de voler le moteur du bateau.

Le groupe, dont 15 femmes et 2 mineurs non accompagnés, est resté dans l’eau jusqu’à ce qu’il soit secouru par des patrouilleurs de la Garde côtière mardi après-midi. Il y a eu 5 disparus, dont un enfant.

Les histoires de tentative de vol du moteur sont prises en considération par les policiers de la garde mobile, rapporte l’agence Ansamed. Depuis quelques semaines, de plus en plus de petites embarcations – chargées d’Ivoiriens, de Sénégalais, de Soudanais et de Burkinabés – se retrouvent à la dérive, sans moteurs.

Les migrants, également écoutés sur ce détail par les policiers, ont toujours déclaré avoir perdu leur moteur lors de la traversée. Un accident qui peut vraiment arriver, mais rarement. En revanche, près de la moitié des bateaux qui sont secourus chaque jour par la Capitainerie et la Guardia di Finanza sont sans moteur, indique Ansamed.

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