Walid Phares s’est demandé pourquoi son post sur son compte Facebook relatif à la tentation des islamistes de prendre le pouvoir en Tunisie a-t-il énervé beaucoup de monde.
«Nous ne nous attendions pas à ce qu’un post Facebook partageant des analyses d’experts déclencherait un déluge de commentaires, dont certains pourraient être qualifiés d’hystériques», a indiqué l’universitaire américain spécialiste du Moyen-Orient, dans un nouveau post sur sa page Facebook, publié vendredi 14 avril 2017.
Selon lui, la «réaction massive» à un si court paragraphe, qui n’a pourtant apporté aucune information inédite, montre que ce post a posé un vrai problème et touché un point sensible. Il a, en tout cas, ravivé la colère de ceux qui affirment que les islamistes veulent avoir davantage de pouvoir en Tunisie et les inquiétudes de ceux qui redoutent la réalisation effective d’un tel scénario.
Le «tsunami des commentaires» dit encore davantage que les observations des experts évoquées par Walid Phares, qui clarifie ces quelques points: «D’abord, les analyses dont nous avons parlé étaient faites par des experts et non par un gouvernement. Que certains commentateurs hystériques se calment donc! Ensuite, le terme ‘‘renverser’’ dans ce contexte ne signifie pas ‘‘coup d’Etat’’, mais plutôt un effort de mobilisation de la rue destiné à déstabiliser et à remplacer le gouvernement actuel. Et il n’y a rien d’anormal dans cela. Troisièmement, le petit post ne cite nommément aucun groupe ‘‘islamiste’’ en Tunisie. Et quatrièmement, la coopération entre les islamistes en Tunisie et en Libye est un fait bien connu et il n’y a, encore une fois, rien de nouveau à ce propos. Enfin, nous avons clairement déclaré que nous travaillons à confirmer les points de l’information. Reste qu’en mentionnant simplement ces points, sans même les confirmer, nous avons, semble-t-il, abordé une réalité profonde», écrit Walid Phares, non sans quelque ironie.
L’expert américain, qui fut le conseiller du président Donald Trump pendant sa campagne électorale, a fait également remarquer que les réactions à son premier post ont révélé l’existence d’un important réseau de militants qui recourt à la propagande et aux attaques contre les personnes, démasqué le parti qui se trouve derrière la campagne qui l’a visé personnellement et confirmé le bien-fondé des points évoqués dans son premier post.
Tout en faisant remarquer qu’un nombre important de publications en ligne ont confirmé les quelques éléments contenus dans sa publication et les ont renforcés en y ajoutant d’autres points, Walid Phares a conclu son second post en soulignant son respect pour le gouvernement démocratiquement élu de la Tunisie et son admiration pour la société civile tunisienne.
I. B.
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