La rencontre entre Mohsen Marzouk et Neji Jalloul, dimanche 14 mai 2017, autour d’une pizza, dans un hôtel à Djerba, sera-t-elle un nouveau départ pour les 2 anciennes figures de la gauche?
Mohsen Marzouk l’a dit à haute voix, en déclarant, au lendemain du limogeage de Neji Jalloul, le 30 avril dernier, de ses fonctions de ministre de l’Education, qu’il serait ravi d’avoir ce dernier à ses côtés dans Machrou Tounes.
Neji Jalloul, qui n’a dit ni oui ni non et a préféré répondre, aux médias qui lui ont posé la question à propos de ses projets politiques, qu’il a besoin «pour le moment de prendre des vacances, de consacrer un peu de temps pour sa famille, de prendre du recul pour voir mieux s’il reste déjà ou non dans Nidaa Tounes», estimant que son parti ne l’a pas soutenu «comme le fait Ennahdha avec ses ministres».
Mais le déjeuner des 2 anciens militants de gauche au Sun Club à Djerba, en marge du pèlerinage de la Ghriba (du 12 au 14 mai 2017), et dont une photo a été postée par Mohsen Marzouk sur sa page officielle Facebook, a laissé entendre qu’il va y avoir un nouveau départ.
Ce que l’on sait, en revanche, c’est que Neji Jalloul ne compte pas rester à Nidaa Tounes, mais il ne s’est pas encore fixé sur sa prochaine destination. «Je dois bien penser avant de m’engager. Je ne suis pas un homme pressé. Mais, ce qui est sûr, c’est que je ne quitte pas la politique», a-t-il précisé à Kapitalis.
Selon d’autres sources, le parti Al-Badil Ettounsi (Alternative tunisienne), créé le 29 mars dernier par l’ancien chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa, souhaite, lui aussi, que Neji Jalloul rejoigne ses rangs. Afek Tounes aussi…
Rappelons que Mohsen Marzouk, co-fondateur, en juin 2012, de Nidaa Tounes, a été le directeur de campagne de Beji Caïd Essebsi à l’élection présidentielle de 2014. Victime des manœuvres de Hafedh, fils de celui qui sera élu président de la république, et de Ridha Belhaj, le premier directeur du cabinet de ce dernier, il a a été contraint de démissionner de Nidaa Tounes, en décembre 2015, et de créer, 3 mois après, son propre parti, Machrou Tounes.
Neji Jalloul, qui était membre du Parti républicain (Al-Joumhouri) a rejoint, en février 2014, Nidaa Tounes. Un an après, jour pour jour, l’ancien chef du gouvernement Habib Essid l’a nommé ministre de l’Education. Le 30 avril 2017, le successeur d’Essid, Youssef Chahed, l’a limogé, cédant ainsi aux pressions de l’Union générale tunisien du Travail (UGTT), qui exigeait sa peau.
Zohra Abid
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