La Tunisie a importé 12% de ses besoins d’électricité en 2022 et son déficit énergétique continue de se creuser pour atteindre, au cours de la même année, 60% du déficit commercial global.
Pour ne rien arranger, la Tunisie a enregistré un recul net de sa production énergétique en 2022 : -12% pour le pétrole brut et -7% pour gaz brut par rapport à 2021.
Ces données ressortent d’une étude sur «La politique énergétique en Tunisie et son rôle dans le développement», réalisée par le Conseil des sciences de l’ingénierie relevant de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OET). Elles ont été présentées au cours d’une récente rencontre à Tunis sur le secteur de l’énergie en Tunisie.
L’étude a aussi montré une hausse de la consommation d’énergie au cours de 2022. La demande globale d’énergie primaire a ainsi augmenté de 2%, d’électricité (+5%=) et des produits pétroliers (+0,8%), et ce par rapport à 2021.
En revanche, la demande de gaz naturel a baissé de 4%, en raison de la forte hausse de l’importation d’électricité, le gaz servant à la production d’électricité.
L’étude a également souligné la très faible contribution des énergies renouvelables dans le mix énergétique national et qui ne dépasse guère 3% de la production globale d’électricité.
La transition énergétique tunisienne se fonde – théoriquement du moins, en attendant que la pratique suive – sur la diversification des sources d’énergie, le renforcement du recours aux énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, de la maîtrise de la consommation d’énergie, le renforcement des infrastructures du réseau électrique et leur interconnexion, ainsi que la production des énergies renouvelables sur une échelle plus large de manière à faire de la Tunisie un exportateur net d’énergie vers l’Union européenne.
Parmi les objectifs suivis : baisser la demande d’énergie de 30% et porter à 30% la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, et ce à l’orée de 2030.
I. B.
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