Après avoir démissionné de la présidence de l’Isie, provoquant une tempête dans un verre d’eau, Chafik Sarsar est en train de préparer son… hypothétique retour.
En effet, le conseil de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) devra se réunir demain, mercredi 17 mai 2017, pour préparer cet hypothétique retour. Mais les carottes semblent déjà cuites.
Cette réunion était initialement prévue hier, lundi 15 mai, mais elle n’a pu avoir lieu à cause de l’absence du quorum, exigé par le règlement intérieur de l’instance, la majorité des membres n’ayant pas répondu favorablement à la convocation, faite samedi dernier, par le président démissionnaire. Ambiance…
La réunion devait examiner un projet de charte établissant des normes de conduite pour tous les membres de l’instance, afin de garantir la poursuite des préparatifs des prochaines élections municipales, prévues le 17 décembre 2017. C’est l’ordre du jour que le président démissionnaire pensait pouvoir imposer aux autres membres. Echec…
Il faut dire que M. Sarsar, sans regretter expressément sa démission, a multiplié les déclarations exprimant son désir de reprendre son poste, tout en faisant part de ses conditions. Ce qui, bien sûr, n’a pas été apprécié (c’est un euphémisme) par les autres membres de l’Isie, voyant leur ancien président perdre de sa sagesse, de sa crédibilité et de son autorité.
L’épisode de la vraie fausse démission, qui tient plus d’une tentative de chantage pour reprendre en main plus fermement les rênes de l’instance, n’a finalement prouvé qu’une chose : l’incapacité du président démissionnaire à gérer les crises internes d’une instance qui pourrait être amenée à gérer des crises autrement plus graves liées aux processus électoraux.
A. K.
Donnez votre avis