Adnen Mansar doit être entendu par le juge à propos du contenu de l’enregistrement fuité où il est question de détention d’armes par des membres de son parti.
Suite à l’enregistrement fuité dans lequel le président du comité politique du parti Harak Tounes Al-Irada, le ministère public a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Dans cet enregistrement, qui date de 2014, où le président du comité politique du parti Harak Tounes Al-Irada, et directeur du cabinet de l’ex-président provisoire Moncef Marzouki, discutait avec des militants du Congrès pour la république (CPR), «ancêtre» du Harak, ces derniers affirmaient posséder des armes à feu qu’ils pourraient utiliser en riposte à une éventuelle falsification des élections législatives et présidentielles devant se tenir fin 2014.
Mansar, qui semble croire fort que son parti allait gagner ces élections, laissait entendre qu’un éventuel échec donnerait la preuve que celles étaient truquées. C’est, d’ailleurs, cet argument que lui et son parti ont fait valoir pour expliquer leur cuisant échec lors de ces élections.
La gravité des propos tenus dans cet enregistrement et la réaction complice de Mansar semblent avoir convaincu la justice de la nécessité d’ouvrir une enquête, de convoquer l’intéressé et de l’entendre sur les circonstances de la réunion au cours de laquelle l’histoire des armes a été évoquée et qui sont les personnes qui y ont pris part.
Abderrazek Krimi
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