Pour Sihem Bensedrine, Violette Daguerre sert les intérêts des corrompus et est, de ce fait, mal placée pour parler de corruption.
La présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), qui s’exprimait mardi sur Shems FM, a ajouté que la présidente de l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH) ne mérite même pas qu’on réponde à ses déclarations, puisqu’elle a accepté de se rabaisser, de se soumettre au système de corruption (en place en Tunisie, Ndlr) et de tomber dans le piège des corrompus.
Pour Mme Ben Sedrine, le fait de répondre à Mme Daguerre nuit à la notoriété de l’IVD, aussi préfère-t-elle l’ignorer.
Poursuivant sa contre-attaque, Mme Bensedrine s’est dite désolée que Mme Daguerre, qui avait milité auparavant contre la corruption, se soit mise aujourd’hui à défendre les corrompus.
Mme Bensedrine répond ainsi aux attaques dont elle a fait l’objet de la part de Mme Daguerre, qui a déclaré récemment que la présidente de l’IVD «cherche à diviser la Tunisie au nom des droits de l’homme et d’une fausse démocratie», ajoutant que l’IVD est en train de «dilapider l’argent public, en salaires élevés, voitures de luxe, voyages d’agrément, réceptions fastueuses et rencontres inutiles, alors que 15.000 personnes ayant subi des préjudices n’ont pas encore été entendues».
«Mme Bensedrine n’écoute que les personnes qui servent ses intérêts», avait souligné Mme Daguerre.
Z. A.
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