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Le SNJT s’étonne du laxisme de la justice vis-à-vis de Chafik Jarraya

Chafik-Jarraya

Le laxisme du ministère de la justice encourage Chafik Jarraya à poursuivre ses appels à la haine des journalistes et des activistes de la société civile.

Cette accusation a été portée par le Syndicat national des journalistes (SNJT), dans une lettre ouverte adressée, aujourd’hui, au ministre de la Justice.

Dans cette lettre, le syndicat rappelle avoir demandé, le 26 juin 2015, au ministère public de convoquer le sulfureux homme d’affaires, qui s’est permis de tenir, en Libye, des propos mettant en danger des médias et des journalistes tunisiens.

«Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Chafik Jarraya a mis en danger la vie de notre collègue Sofiane Ben Hamida, et le ministère public a gardé le silence», souligne le communiqué.

Le SNJT précise aussi que Chafik Jarraya noue des relations douteuses avec des groupes proches de la mouvance terroriste en Libye, alors que la Tunisie se bat contre ce fléau. Il fait ici allusion aux milices islamistes de Fajr Libya, qui ont kidnappé et maltraité de nombreux diplomates et travailleurs tunisiens travaillant en Libye.

«Le ministère public, qui s’était toujours montré prompt à emprisonner des journalistes, notamment dans une affaire en relation avec le président de la république, nous étonne par son laxisme à l’égard de Chafik Jarraya, qui a prétendu avoir rencontré Beji Caïd Essebsi et lui a attribué de fausses déclarations. Un démenti de la présidence a d’ailleurs été publié, mais l’affaire n’a pas eu de suite», lit-on encore dans le communiqué.

Le syndicat dénonce, également, le laxisme de la justice face aux journaux financés par cet homme d’affaires et qui se spécialisent dans la diffamation, l’atteinte à l’honneur et la défense du terrorisme.

«Monsieur le ministre de la Justice, le syndicat, qui ne peut se satisfaire de ce silence, vous informe que si le dossier n’est pas sérieusement pris en charge et que la loi n’est pas appliquée, nous recourrons à toutes formes de combat et saisirons la justice, en concertation avec nos partenaires, nationaux et internationaux», indique le SNJT qui avertit que «le silence du ministère public, s’il continue, sera considéré comme une  complicité».

Y. N. M.

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