Le comité de défense de Chokri Belaïd a demandé une nouvelle fois le transfert du dossier de l’affaire à un autre juge d’instruction auprès du tribunal de 1ère instance de Tunis.
C’est la 3e fois que le comité de défense dépose une demande pour le transfert de l’affaire, actuellement aux mains de Béchir Akremi, juge d’instruction de la 13e chambre auprès du tribunal de 1ère instance de Tunis, accusé par la défense d’accumuler les manquements dans le traitement du dossier de l’assassinat du dirigeant du Front populaire (coalition de la gauche radicale).
Une première demande avait été déposée auprès de ministre de la Justice, fin 2014, à la suite de l’avis émis par la cour de cassation reconnaissant des failles dans l’instruction menée par ce juge. La seconde a été déposée, en février 2015, auprès de l’Instance provisoire de l’ordre de la magistrature, pour qu’elle ordonne le changement de ce juge d’instruction afin que la procédure puisse enfin avancer.
Plus de 3 ans se sont écoulés depuis l’assassinat de Chokri Belaïd par des extrémistes religieux et le dossier fait toujours du surplace, alors que des personnes impliquées, à divers niveaux, dans cette affaire, notamment des hauts responsables politiques, n’ont pas encore été auditionnées. C’est le cas, notamment, de l’ancien ministre de l’Intérieur et ancien Premier ministre Ali Larayedh, secrétaire général du parti islamiste Ennahdha, qui fait partie de l’actuelle coalition gouvernementale. Ceci explique-t-il cela? Le comité de défense de Chokri Belaid a de bonnes raisons de le penser…
Y. N.
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