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Gouvernement Chahed III : Nidaa agite la menace d’élections anticipées

Mongi Harbaoui, Ridha Belhaj, Slim Riahi, Ons Hattab et Samira Chaouachi.

Les dirigeants de Nidaa Tounes ont qualifié de putsch politique le remaniement ministériel annoncé hier soir, lundi 5 novembre 2018, par le chef du gouvernement, Youssef Chahed.

Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, mardi 6 novembre 2018, au siège du parti, aux Berges du Lac, à Tunis, les dirigeants nidaïstes ont estimé que ce remaniement ministériel est un coup d’Etat et l’ont comparé à celui du 7 novembre 1987, qui a permis à Ben Ali de prendre le pouvoir.

Sauf que, au-delà de la démagogie des Nidaïstes, le chef du gouvernement Youssef Chahed n’a renversé personne et n’a pas pris le pouvoir de force, et pour cause: ce pouvoir, il l’a depuis qu’il a eu la confiance de l’Assemblée en août 2016. Et il n’y a aucun doute qu’il obtiendra, à nouveau, le vote de confiance pour son 3e gouvernement.

«Le président de la république doit intervenir parce qu’il a un avis à donner sur ce gouvernement et pourrait donner son opinion sur certains portefeuilles ministériels. Nidaa Tounes ne reconnaît pas ce remaniement ministériel. Les ministres nidaïstes n’ont rien à faire dans ce gouvernement», a déclaré Slim Riahi, secrétaire général de Nidaa Tounes.

Plus tôt dans la journée, Mongi Harbaoui, député et président de la commission de l’information à Nidaa, avait indiqué que les ministres nidaïstes pourraient être appelés à se retirer du gouvernement Chahed III, feignant d’oublier que son parti avait déjà demandé officiellement à ses ministres de démissionner du gouvernement Chahed II, mais ces derniers ont préféré tous garder leurs postes.

Les dirigeants nidaïstes ont, par ailleurs, agité la menace d’une dissolution du parlement et de la tenue d’élections législatives anticipées, dans le cas où le gouvernement Chahed III obtiendra le vote de confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Reste à savoir si le président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui a rejeté lui-même ce remaniement, sera assez fou pour suivre ces politicards dans leurs délires revanchard.

E. B. A.

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