Le sit-in du Parti destourien libre organisé depuis le 16 novembre dernier, devant le siège de l’Union internationale des oulémas musulmans (Union de Qaradawi), à Tunis, a été levée par la force dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 mars 2021. La police a fait usage de gaz lacrymogène et seuls les députés ont pu rester sur place, notamment Abir Moussi qui affirme que le sit-in se poursuit…
Après avoir prévenu que le sit-in sera levé, la police a fait usage de gaz lacrymogène et a sorti les sit-inneurs par la force : plusieurs citoyens ont été victimes de malaises et transportés à l’hôpital.
Le député et porte parole de la coalition islamiste Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, et ses partisans, qui s’étaient rendus sur place pour soutenir les memebres de l’Union internationale des oulémas musulmans, ont crié victoire et affirme que c’est grâce à eux que le sit-in a été levé.
De son côté Abir Moussi a fermement dénoncé l’intervention de la police et les violences subies par les partisans du PDL, notamment par ceux d’Al-Karama, a fait porté la responsabilité au gouverneur de Tunis, Chedly Bouallegue et à Hichem Mechichi, chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur par intérim, qui a donné l’ordre de lever le sit-in peu de temps après l’intervention de Seifeddine Makhlouf, qui avait accusé la police de connivence avec le PDL.
«Le bandit du parlement, qui est également bandit de rue se croit tout permis ! On a été violentés et insultés par les protecteurs de l’extrémisme religieux à la solde des Frères musulmans. C’est ça la ceinture politique!», a-t-elle dénoncé en référence au président et aux partisans d’Al-Karama, tout en affirmant que le sit-in se poursuit, même si la tente a été détruite.
«De toute façon nous avons gagné, nous les avons filmés en train de brûler des documents et ont les a faits dégager du siège de l’association extrémiste. Notre sit-in se poursuit et la justice sera saisie», a ajouté Abir Moussi.
Y. N.
Donnez votre avis