Lors des élections locales, le contrôle du financement des campagnes, choix des membres des bureaux et l’inscription sur les listes poseront de gros problèmes.
«Les élections locales seront beaucoup plus compliquées à organiser que les législatives ou les présidentielles», a indiqué Nabil Baffoun, membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), dans son intervention en ouverture de la conférence sur «la construction du pouvoir local : jusqu’à quand le report ?», organisée mercredi 13 mai 2013 par l’Observatoire Chahed, présidée par Leila Bahria, lève un coin du voile sur les défis que cette instance aura à lever pour organiser quatrième élections de l’après Ben Ali.
Ces défis se poseront au moment de l’élaboration des nombreux textes de loi devant encadrer ce scrutin. La question du contrôle du financement de la campagne électorale n’est pas des moindres. M. Baffoun se demande à ce sujet si la Cour des Comptes sera, avec ses 200 juges et 4 sections, en mesure de contrôler l’utilisation du financement public des campagnes dans près de 300 circonscriptions.
Le choix des membres des bureaux de vote ne posera pas moins de problèmes, car, l’occasion des élections locales et à la différence des législatives et des présidentielles, il sera interdit à des membres d’une famille ou à de proches parents de faire partie du même bureau.
L’inscription sur les listes électorales ne sera pas également un exercice de tout repos, car elle devra vérifier que chaque inscrit a bien, c’est une des spécificités des élections locales, un lien avec la localité concernée, sous forme de résidence, de propriété d’un bien, etc.
Même les bulletins de vote feront phosphorer les membres de l’Isie. Faudra-t-il garder le bulletin unique pour tous les candidats ou une opter pour une autre formule ?
Nabil Ben Ameur
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