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Le festival de Tabarka, en version mineure

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Faute de mieux et en attendant des jours meilleurs, le festival de Tabarka survit grâce à l’abnégation d’une poignée de «militants».

Par Anouar Hnaine

C’était l’un des plus charmants festivals de musique. Il a donné une identité culturelle à la région du nord-ouest. Et fait partie d’une grande époque, des souvenirs, des noms d’artistes internationaux qui émergent du passé et une montagne de nostalgie. Les amateurs de musique en particulier, de culture en général l’ont déserté depuis des années.

Bref, le festival de Tabarka est en lui-même une épopée. Mais il ne sert à rien de se tourner vers le passé, ça risque de nous décourager; les images risquent de nous éblouir et nous perdrons de vue le présent et le futur. Il se trouve des «militants» prêts à relever les défis pour assister un corps dans un état végétatif. Le Festival, même sous perfusion, respire grâce à un soutien financier du ministère du Tourisme et de l’Artisanat (250.000 dinars de subvention cette année), un appui logistique de la part du ministère de la Culture, et un comité élu pour 3 ans, dont le mandat se termine en 2015. Mais on attend toujours les effets sur la vie à Tabarka et sur le tourisme.

Aberrahman Tounsi, directeur de la session et son staff, a tenu une conférence de presse lundi matin pour dévoiler le programme de la session, qui est réduit à sa portion congrue: 4 jours en tout, du 26 au 29 août. Une partie «on» se tenant dans la Basilique, qui en a vu passer des gloires et une partie «off» programmée dans la ville.

Le programme

26 août 2015 : ‘‘Marcus Malone’’. Un guitariste, auteur compositeur, né à Detroit. Rock, blues et chants soul. Il a notamment joué avec BB King.  Ambiance enfiévrée en vue.

27 août : ‘‘Sofiène Safta’’, un artiste tunisien qui a participé à plusieurs festivals, actuellement directeur artistique du Festival national des groupes musicaux amateurs et du Music Fusion de Monastir. Et Lina Ben Ali, une jeune chanteuse qui fait son chemin. A découvrir.

28 août : ‘‘HK et Les déserteurs’’. HK ou Kaddour Hadadi, un artiste né à Roubaix, d’origine algérienne. Sa musique est nimbée de sonorités «châabi» mais loin des poncifs folkloriques.

29 août : Clôture avec ‘‘The Afrorockerz’’, un groupe qui  navigue sans complexe entre afrobeat, rock, psychédélisme, soul et électronique. Le guitariste du groupe, Julien Ralet, comparse de Tony Allen, remet l’afrobeat au goût du jour.

Illustration: Aberrahman Tounsi et les membres du comité directeur continuent d’y croire.

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