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La société civile s’attaque à l’exploitation des jeunes filles mineures

khicha stal

Des citoyens lancent une campagne de sensibilisation, appelant à dénoncer le travail des mineures comme employées de maison.

Les activistes de la société civile se mobilisent à travers  la campagne de sensibilisation «Non à la serpillère et au seau», pour  dénoncer les familles qui emploient des mineures comme femmes de ménage, nounous et autres.

Cette pratique est courante en Tunisie, bien que le code pénal interdise l’emploi des mineurs (article 58) et leur déscolarisation avant l’âge de 16 ans (article 53).

Mais, plusieurs familles recrutent des jeunes filles issues de milieux défavorisées et leurs parents souvent incapables de subvenir à leurs besoins voient en ce deal une aubaine : la fille est logée, nourrie et ramène de l’argent à la fin du mois…

Ainsi des adolescentes quittent l’école et se font exploiter, travaillant toute la journée et souvent dans des conditions difficiles, devenant des maitresses de maison, à faire le ménage, servir leur patronne et s’occuper d’enfants souvent à peine moins âgés qu’elles. Ces jeunes filles ne sont pas déclarées puisque leur emploi est interdit et sont donc sans sécurité sociale, recevant un salaire variant entre 200 et 300 dinars.

La campagne de sensibilisation «Non à la serpillère et au seau» a été lancée suite à la publication par une internaute d’une annonce proposant les services d’une fille de 15 ans.

Dénoncée par les médias, l’internaute a crié à la diffamation et porté plainte. La justice a convoqué les journalistes ayant diffusé l’information, oubliant de convoquer la plaignante qui contribue à faire travailler des mineurs.

Y. N.

page Facebook de la campagne

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