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UGTT-Utica : Négociations difficiles et menace de grève générale

BELGACEM-AYARI vs Khalil

Belgacem Ayari (UGTT) menace d’une grève générale dans le privé, Khalil Ghariani (Utica) lui demande d’être réaliste et de penser à la situation du pays.

Lors d’un point de presse, tenu au siège de la centrale syndicale, ce matin, Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé du secteur privé, a annoncé que la centrale syndicale pourrait être acculée à décider «une grève générale dans le secteur privé en cas de non signature de l’accord-cadre sur les augmentations salariales».

Il a ajouté que cette décision intervient suite à l’absence d’accord sur des augmentations salariales dans le secteur privé, à l’instar de celui qui vient d’être signé aujourd’hui avec le gouvernement et qui concerne le secteur public et la fonction publique. Il a invoqué aussi le refus de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) de signer l’accord-cadre sur les augmentations salariales au titre des années 2015, 2016 et 2017.

Selon le responsable syndical, l’Utica n’a manifesté aucun signe de coopération ce qui a poussé la commission administrative du groupement du secteur privé, réunie récemment, à décider de lancer des campagnes de mobilisation et de sensibilisation au niveau régional.

«Ces mouvements seront couronnés par un grand rassemblement ouvrier à la Place Mohamed Ali, devant le siège de l’UGTT, à la mi-octobre prochain», a-t-il dit.

Belgacem Ayari a estimé que l’Utica adopte une politique d’atermoiement et n’accorde pas l’intérêt requis aux problèmes des travailleurs dans le secteur privé, faisant remarquer qu’environ 100 dossiers demeurent encore suspendus. et appelant la présidente de l’Utica à les examiner sérieusement.

De son côté Khalil Ghariani, responsable du dossier social au bureau exécutif de l’Utica, est revenu sur la grève des transporteurs de marchandises au micro de mosaïque FM, aujourd’hui, qu’il a qualifiée d’illégale.

Khalil Ghariani a ajouté que l’Utica a accepté d’entamer des négociations avec les syndicalistes pour trouver un accord sur les réclamations des employés. Il a ajouté que les représentants de la centrale patronale ont assisté à une réunion dans la journée du dimanche 20 septembre et ont négocié pendant près d’une demie heure avant que l’un des dirigeants syndicaux ne profère des propos blessants et menaçants.

Il a, par ailleurs, reproché à certains syndicalistes leur excès d’optimisme en ce qui concerne les augmentations attendues, et qui peut parfois avoir un effet négatif sur l’avancée des négociations.

A ce propos, M. Ghariani a déclaré que l’Utica est prête à négocier mais qu’il faut tenir compte de la situation économique des entreprises et dans le pays, qui est très difficile avec des prévisions de moins 1% de croissance, comme il faut impérativement tenir compte de la baisse dangereuse de la productivité qui se répercute négativement sur les performances des entreprises.

En d’autres termes, les augmentations salariales attendues doivent être en adéquation avec une hausse conséquentes de la productivité.

A. B. M. (avec Tap)

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