Deux jeunes filles travaillant dans une clinique à Djerba accusent un agent de police de harcèlement et abus de pouvoir.
Selon le récit de Balkis et Chama, le policier en civil était à bord d’une voiture. Il a d’abord tenté d’approcher Balkis en prétendant demander son chemin. «Naturellement je lui ai indiqué la route à emprunter mais il m’a tout de suite répondu qu’il me trouvait jolie et qu’il désirait avoir mon téléphone», a-t-elle raconté, tout en précisant qu’elle a accéléré le pas pour s’éloigner mais que le policier s’est mis à sa poursuite. «J’avais beau m’en éloigner, il n’a cessé de me suivre en voiture et j’ai pris peur, jusqu’à ce que je sois arrivée au travail, c’est là qu’il a fait demi-tour», a ajouté Balkis.
Une fois à l’intérieur de la clinique, elle en a discuté avec ses collègues. Parmi elles, Chama, a indiqué que ce même type a essayé de l’accoster quelques minutes plus tôt et de la même manière, mais allant jusqu’à descendre de la voiture et la retenir de force par le bras en lui demandant son numéro de téléphone, avec insistance.
Walid et Hedi, 2 de leurs collègues, sont alors sortis et ont remarqué que la voiture rôde autour de la clinique. Ils ont demandé aux filles s’il s’agit du même homme et, celles-ci l’ayant reconnu, les garçons lui ont demandé de quitter les lieux et de ne plus tourner autour des filles, sinon ils allaient appeler la police.
«Il sentait l’alcool et n’a pas apprécié notre intervention, et pour nous faire peur, il a sorti une arme, mais il était faible et saoul, ce qui nous a permis de le maitriser rapidement. Nous avons alors appelé la police, pensant qu’il s’agissait d’un bandit», a précisé Walid.
Une fois au poste, les plaignants ont compris que le harceleur est bel et bien un agent de police, ce qui explique sa possession d’arme. «Il a été relâché et devra comparaitre devant le juge, en état de liberté. De toute façon nous avons porté plainte et nous ne lâcherons pas», ont indiqué les collègues de Balkis et de Chama.
Y. N.
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