Un infirmier, qu’on peut qualifier de charlatan, a pratiqué la circoncision d’un enfant de 6 ans au laser et lui a fait perdre la totalité de son pénis !
Cela se passe bien en 2015, en Tunisie, exactement à Sidi Amor, délégation de Raoued, gouvernorat de l’Ariana. Une femme de ménage a décidé de circoncire son fils de 6 ans, le 7 septembre dernier, mais ses moyens financiers étant limités, elle a été séduite par la proposition d’un infirmier qui proposait une circoncision à domicile, au laser et qui pouvait entrer dans son budget.
Une semaine après la circoncision, le pénis de l’enfant est devenu tout noir. Sa mère l’a emmené à l’hôpital d’enfants de Bab Saadoun où les médecins ont constaté une brûlure totale de 2e degré.
Selon notre source, A. B., qui emploie la maman à temps partiel en tant qu’aide-ménagère, l’hôpital d’enfants à Bab Saadoun a refusé de prendre en charge l’enfant, sous prétexte qu’il n’a pas été circoncis dans leur établissement et que son cas est très grave, voire désespéré.
La maman a donc emmené son fils à un groupe de médecins à l’Ariana, dans l’immeuble où elle fait le ménage. D. Mahjoubi lui a rédigé une lettre adressée à l’Hôpital d’enfants de Bab Saadoun.
«Un pédiatre examine son fils et lui dit qu’il n’a jamais vu un cas pareil. Puis l’enfant est finalement hospitalisé à Bab Saadoun pendant 4 jours. Ensuite, les médecins ont demandé à la mère de le ramener à la maison et de l’emmener chaque jour pour nettoyage et changement de pansements et ce pendant 20 jours», a confié A. B. à Kapitalis.
Mais 48 heures après avoir quitté l’hôpital, ce qui reste du pénis de l’enfant est tombé. Il ne lui reste plus qu’un orifice lui permettant péniblement d’uriner. Affolée, la maman retourne voir D. Mahjoubi, qui lui conseille d’aller voir D. Mokhtar Hajri, un médecin urologue et qui fait également de la chirurgie réparatrice.
«Ce dernier tombe des nues en voyant l’état de l’enfant, mais il propose d’essayer une chirurgie esthétique, en prélevant de la peau sur la cuisse et en faisant une greffe, pour minimiser les dégâts et permettre à l’enfant de faire ses besoins normalement», explique A. B., ajoutant qu’il «est volontaire pour l’opération et qu’il ne demande pas d’honoraires, mais qu’il faudra payer les frais de la clinique».
A. B., qui compte faire une collecte pour aider la maman pour faire face à ce drame, a indiqué qu’une plainte a été déposée contre l’infirmier responsable de cette tragédie. «La maman s’est rendue au commissariat, mais les policiers ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas faire grand-chose. Alerté, le procureur de la république a promis de prendre l’affaire en main», raconte notre interlocutrice.
L’enfant refuse de se rendre à l’école. Il a pourtant bien entamé sa scolarité l’année dernière en préparatoire. Mais à son âge, il réalise ce qui lui arrive et refuse de faire face au regard des autres. Le petit, qui est dans un état psychologique et physique désastreux, a besoin d’aide.
Une collecte sera probablement organisée pour aider la mère à alléger les souffrances de son enfant. A. B. souhaite aussi que l’affaire soit médiatisée pour que l’infirmier soit dénoncé et poursuivi et afin que de pareils drames ne se reproduisent pas.
Notons que la maman a souhaité garder l’anonymat, afin que son enfant ne se ressente pas davantage de son mal.
Y. N.
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