Faïez Al-Sarraj.
Les membres du conseil présidentiel libyen, formé en décembre dernier, ont décidé de quitter la Tunisie et de s’installer désormais à Skhirat, au Maroc.
Cette décision a été prise suite aux pressions que subit sans cesse le conseil lors de ses réunions à Gammarth, au nord de Tunis, de la part de Libyens résidant en Tunisie et qui cherchent, par la force, à avoir des portefeuilles ministériels.
Il est à rappeler que la veille de l’annonce, en décembre dernier, de la première formation du gouvernement de réconciliation nationale, à l’hôtel The Residence à Gammarth, au nord de Tunis, des Libyens ont été empêchés d’entrer par la force dans la salle de réunion où siégeaient Faïez Al-Sarraj et ses collaborateurs.
M. Al-Sarraj aurait été, selon plusieurs sources, menacé par des parties libyennes qui refusaient la composition du gouvernement de la réconciliation nationale.
Il est à rappeler que le 8 janvier dernier, le convoi de Fayez Al-Sarraj, le chef du gouvernement de réconciliation nationale en Libye, a essuyé des tirs des milices armées sur la route de l’aéroport de Misrata. C’était au lendemain de l’attentat suicide dans le centre de formation des garde-côtes à Zliten, ayant fait plus de 70 morts.
Samedi dernier, 30 décembre 2016, M. Al-Sarraj s’est rendu à Al-Marj, au nord-ouest libyen, où il a rencontré le général Khalifa Haftar, dont le soutien au gouvernement de réconciliation nationale n’est pas encore très clairement exprimé, malgré la nomination de l’un de ses proches à la tête du ministère de la Défense.
Le général Haftar, qui combat depuis 2 ans les extrémistes islamistes, est un allié de taille à ce gouvernement qui doit lutter contre Daech et les autres organisations terroristes déployées dans le pays, une urgence absolue pour lui et pour la communauté internationale.
Z. A.
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