Une manifestation a été organisée, aujourd’hui, devant le ministère de la Justice pour dénoncer le traitement réservé aux dossiers des assassinats politiques.
Les militants et dirigeants du Front populaire, dont le porte-parole de cette coalition de gauche, Hamma Hammami, ont manifesté, mercredi 27 avril 2016, devant ministère de la Justice, à Tunis, pour dénoncer la libération, le 21 avril 2016, d’Abdelkarim Laabidi, haut cadre sécuritaire poursuivi dans l’affaire d’assassinat de Mohamed Brahmi (25 juillet 2013), et protester contre la clôture de l’instruction dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd (6 février 2013).
Abdelkarim Laabidi, accusé d’être l’un des chefs de la police parallèle à la solde du parti islamiste Ennahdha au moment des deux assassinats, est soupçonné d’avoir hébergé chez lui et assuré la protection et le transport d’extrémistes religieux impliqués dans l’assassinat de Mohamed Brahmi. Sa libération, une semaine après la clôture de l’instruction de l’affaire d’assassinat de Chokri Belaïd, par le très controversé juge d’instruction de la chambre N°13, a suscité la colère des camarades des 2 dirigeants de gauche disparus.
La lenteur et les lacunes observées dans l’instruction des deux affaires sont sans cesse dénoncées par les dirigeants et les militants du Front populaire, en vain, et les choses évoluent comme si un accord tacite entre Nidaa Tounes et Ennahdha, les 2 partis dominant la coalition gouvernementale, empêche la révélation de la vérité.
Y. N.
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