Les corrompus et les mafieux ne pourront aller nulle part et n’échapperont pas à la justice, a déclaré Chawki Tabib.
Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLC), qui intervenait, samedi, sur Mosaïque FM, a indiqué que la Tunisie est devenue un pays de mafieux par excellence et que des mesures d’urgence vont être prises pour faire face au fléau de la corruption et du blanchiment d’argent.
L’INLC va créer une base de données et un centre de recherches spécialisés dans la corruption, qui seront mis à la disposition de toute partie intervenante, notamment la justice, a annoncé Me Tabib, en rappelant que la Tunisie a perdu, entre en 2014 et 2015 , 3 places dans le classement mondial de la perception de la corruption réalisé par l’organisation Transparency International, en passant de la 76e à la 79e place sur un total de 168 pays.
La corruption est en train de s’étendre à tous les secteurs et les corrompus croient encore qu’ils vont être épargnés, a dit aussi Me Tabib, avant de lancer cet avertissement : «Je leur dis que le temps du pardon est révolu et que les corrompus ne vont pas échapper à la justice», tout en admettant, par ailleurs, que «malgré la volonté du gouvernement et les efforts déployés dans la lutte contre la corruption, la Tunisie est en train de devenir un pays mafieux par excellence».
Ces déclarations interviennent au moment où les appels pour la réconciliation nationale totale se multiplient au sein de certaines familles politiques, y compris le mouvement islamiste Ennahdha, dans ce qui s’apparente à une volonté de contourner le processus de justice transitionnelle, de passer l’éponge sur les abus du passé et de passer à autre chose.
Z. A.
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