Ministère de l’Intérieur.
Les syndicats sécuritaires demandent au ministère de l’Intérieur de confirmer ou d’infirmer les accusations contre 2 hauts responsables récemment mutés.
Les mutations de Naceur Tekaya, commissaire principal de la sécurité à l’aéroport de Tunis-Carthage, et d’un autre haut cadre au port de la Goulette, et leur affectation à l’Ecole supérieure de la formation des cadres de la sûreté nationale, suscitent des interrogations et alimentent les rumeurs les plus folles.
Ces mutations ont été décidées, la semaine dernière, par Hédi Majdoub, ministre de l’Intérieur, après la détection d’un appel téléphonique entre les 2 hauts cadres sécuritaires avec un sulfureux homme d’affaires connus de la place (le très remuant Chafik Jarraya pour le pas le nommer) auquel ils auraient rendu de menus services, affirment certains dirigeants de syndicats sécuritaires.
D’autres affirment que cette accusation est infondée et qu’il s’agit d’un coup monté par des collègues qui ont fait toute une histoire et contraint le ministre de l’Intérieur à décider la mutation des 2 hauts cadres sans faire préalablement une enquête.
Contacté au téléphone par Kapitalis, Issam Dardouri, président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen (OTFC), a estimé que la tutelle doit mettre fin aux rumeurs qui discréditent le corps sécuritaire.
«Le ministre de l’Intérieur doit rompre le silence et expliquer les raisons de ces mutations qui se font habituellement après une évaluation professionnelle et non de manière intempestive et expéditive. Il doit infirmer ou confirmer les accusations. Et s’il y a une part de vérité dans les accusations portés contre eux, les 2 hauts cadres doivent répondre de leurs actes devant la justice», a précisé M. Dardouri, ajoutant que ces mutations ont tout d’une mise au frigo.
Z. A.
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