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Gouvernement d’union nationale : Slim Riahi snobe Hafedh Caïd Essebsi

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L’UPL est le seul parti de la coalition gouvernementale à n’avoir pas répondu à l’invitation de Nidaa Tounes pour parler du projet de gouvernement d’union nationale.

L’Union patriotique libre (UPL), présidée par Slim Riahi, a dit oui, lui aussi, à la proposition d’un gouvernement d’union nationale, lancée jeudi dernier par le président de la république Béji Caïd Essbi. Mais elle a des réserves sur les pratiques de Nidaa Tounes, qui vient de «débaucher» certains de ses députés pour renforcer son bloc parlementaire affaibli par une série de démissions.

L’UPL a aussi des réserves sur Hafedh Caïd Essebsi, nouveau patron autoproclamé de Nidaa, qui se met de l’avant pour superviser les négociations sur de la formation du prochain gouvernement.

Invité à 3 reprises par Nidaa pour débattre de cette question, l’UPL a préféré, à chaque fois, décliner cette invitation qui ressemblait trop à une convocation.

Les deux autres membres de la coalition gouvernementale ne semblent pas avoir de problème avec les manières de «président bis» qui caractérisent, de plus en plus, les faits et gestes du «fils de son père», qui a reçu, le lundi 6 juin, au siège de Nidaa, aux Berges du Lac de Tunis, Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, accompagné de plusieurs de ses collaborateurs. Et, le même jour, Yassine Brahim, accompagné, lui aussi, de quelques membres dirigeants d’Afek Tounes.

Au rythme où vont les choses, et puisque plus personne, dans la classe politique tunisienne, ne craint le ridicule, pourquoi ne pas nommer Hafedh Caïd Essebsi au palais de la Kasbah ? Cela n’aiderait pas, on l’imagine, à sortir le pays de la crise, mais aurait, au moins, le mérite de mettre fin aux dernières illusions de la démocratie tunisienne.

Z. A.

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