Même si le gouvernement du président Erdogan affirme avoir repris le contrôle de la situation, celle-ci reste confuse, samedi matin, en Turquie.
La tentative de coup d’État militaire, dans la nuit de vendredi 15 à samedi 16 juillet semble, néanmoins, avoir échoué et on dénombre au moins 60 morts, civils et policiers, plus de 754 personnes arrêtées et, selon le Premier ministre, un général ayant fomenté le putsch tué. On apprend aussi que 5 généraux et 29 colonels ont été démis de leur fonction sur une décision du ministre de l’Intérieur.
Après la tentative d’un groupe de putschistes de l’armée de prendre le pouvoir dans le pays, entraînant une violente riposte d’Ankara et des affrontements, le Premier ministre turc Binali Yildirim a affirmé, aujourd’hui, que la situation était sous contrôle du gouvernement et ordonné à l’armée d’abattre les avions et les hélicoptères se trouvant aux mains des militaires putschistes.
Le président Erdogan, dont l’avion a atterri à Istanbul, a accusé les partisans de son adversaire exilé aux États-Unis Fehtullah Gülen d’être derrière cette tentative de putsch, qualifiée de «trahison». Le principal intéressé à démenti.
Erdogan a félicité les Turcs pour être descendus «par millions» dans les rues pour défendre la nation, notamment sur l’emblématique place Taksim à Istanbul, noire d’opposants au putsch.
De nombreux pays, dont les États-Unis et la France, ont condamné cette tentative de coup.
Hier, dans la soirée, le Parlement, autour duquel des chars ont été déployés, a été bombardé dans la capitale Ankara, où 17 policiers ont été tués, selon l’agence Anadolu.
À Istanbul des soldats ont ouvert le feu sur la foule, faisant des blessés, selon l’AFP.
Aujourd’hui, au petit matin, des coups de feu sporadiques étaient toujours audibles dans plusieurs quartiers d’Ankara et d’Istanbul, après une nuit marquée par des explosions causées, selon les médias, par des bombardements aériens.
I. B. (avec agences).
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