Le parti Al-Irada a estimé, lundi, que le gouvernement Chahed ne pourra pas résoudre les problèmes de chômage, d’endettement, de dépréciation du dinar et de lutte contre la corruption.
Avec sa composition actuelle, annoncée samedi dernier par le chef de gouvernement désigné Youssef Chahed, et en l’absence d’un programme de salut national par étapes, ce gouvernement, né d’une initiative du président de la république Béji Caïd Essebsi, n’est qu’une manœuvre politique visant à remettre en question le système politique défini par la Constitution, souligne le parti Al-Irada dans un communiqué.
Le gouvernement proposé ne peut être qualifié de gouvernement d’union nationale car il ne répond pas à cette condition, soutient le parti. Car, explique-t-il, rassembler des dirigeants sociaux et des protagonistes politiques aux orientations et programmes différents au sein d’un même cabinet sur la base d’une répartition de pure complaisance ne donne pas naissance à un gouvernement d’union nationale.
«De sérieux soupçons de corruption pèsent sur certains ministres désignés qui ne leur permettent pas de faire partie d’un gouvernement qui place la lutte contre la corruption parmi ses priorités», déplore Al-Irada, qui regrette aussi «l’absence de cohésion» dans ce cabinet au moment où la situation dans le pays exige de trancher d’importantes questions économiques et sociales.
Al-Irada met en garde également contre les influences politiques qui menacent la neutralité de l’administration.
I. B. (avec Tap).
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