Le président du syndicat des journalistes, Néji Bghouri, reproche au bâtonnier de l’ordre des avocats, Ameur Mehrezi, son silence complice suite à l’agression des journalistes par les avocats.
Néji Bghouri a adressé, hier, une lettre à Ameur Mehrezi, où il dénonce le comportement de certains avocats, qui ont agressé et insulté des journalistes, qui couvraient, mardi dernier, la grève générale des avocats, à Tunis.
«Le bureau exécutif du Syndicat et les journalistes ont fait preuve de retenue en ne répliquant pas aux provocations, comptant sur une intervention de l’Ordre des avocats et de son président», a écrit le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), qui s’étonne de l’absence de réaction officielle de la part d’Ameur Mehrezi, estimant qu’il s’agit d’un silence complice sur une agression caractérisée contre les médias et la liberté de la presse.
«La dignité des journalistes est une ligne rouge qu’il ne faut pas franchir», a prévenu Néji Bghouri.
Les avocats, dont la majorité refusent de se soumettre à l’obligation de payer leur impôt, et qu’un article de la loi de finances 2017 oblige à faire preuve de transparence sur leur chiffre d’affaires réel, reprochent aux journalistes de ne pas les avoir soutenus dans leur mouvement de protestation.
Y. N.
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