Neziha Labidi indiqué, lundi 24 avril 2017, qu’elle a proposé des sanctions allant jusqu’à la peine de mort pour les auteurs d’agressions sexuelles sur les enfants.
Présidant la séance inaugurale du parlement de l’enfant, tenue hier au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a déclaré que le gouvernement «est déterminé à engager des peines sévères à l’encontre des agresseurs des enfants», ajoutant qu’une loi en ce sens est en cours d’élaboration par les services compétents de son ministère.
Les enfants en Tunisie semblent beaucoup souffrir des effets des bouleversements sociaux après la révolution de janvier 2011 et ils font de plus en plus l’objet de mauvais traitements et d’agressions sexuelles, physiques et morales.
Dans un pays qui, dès les premières années de son indépendance, a généralisé l’enseignement à toutes les catégories sociales, l’a rendu obligatoire pour tous les enfants et a même prévu des sanctions contre les parents qui s’abstiennent d’inscrire leurs enfants à l’école, nous assistons à la résurgence de phénomènes que l’on croyait révolus, comme celui du travail des enfants, contraire à toutes les chartes et conventions internationales.
Autre phénomène inquiétant et qui pèse sur la conscience de la société tunisienne dans son ensemble : la multiplication des suicides d’enfants, notamment dans les régions déshéritées, à cause de la pauvreté et du manque d’accompagnement psycho-social.
Le parlement des enfants est un charmant «gadget» politique, dont l’effet vitrine ne saurait escamoter ces tristes réalités auxquelles le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance devraient accorder l’essentiel de ses efforts et de ses moyens.
Abderrazek Krimi
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