Les sit-inneurs d’El-Kamour (Tataouine) sont appelés à rationaliser leurs revendications, en tenant compte des moyens du gouvernement, et celui-ci à améliorer ses propositions.
La crise sociale à Tataouine a assez duré. La paralysie quasi-totale des activités économiques qu’elle a engendrée a incité les «sages» de la région à prendre les devants et à lancer une initiative citoyenne de médiation entre le gouvernement et les sit-inneurs qui pourrait mettre fin à la crise.
Achref Guersel, le porte-parole de cette initiative, qui réunit plusieurs composantes de la société civile et des représentants des jeunes chômeurs de la région, a déclaré, samedi 3 juin 2017, sur Shems FM, que cette initiative a été dictée par l’échec des négociations directes entre le gouvernement et les sit-inneurs.
Cette initiative, baptisée «La solution vient de nous et est entre nos mains», vise à canaliser le mouvement de protestation déclenché depuis plus de deux mois et à dissiper les malentendus ayant empêché les précédents rounds de négociation à aboutir à un accord viable acceptable des deux côtés.
Achref Guersel a indiqué que l’initiative demandera aux sit-inneurs de clarifier leurs revendications, de rationaliser leurs attentes et de prendre en considération la situation générale dans le pays et les moyens dont dispose le gouvernement. Elle demandera aussi au gouvernement d’améliorer ses propositions et d’établir un calendrier précis pour la mise en œuvre des promesses faites et des engagements pris.
Achref Guersel a ajouté que les sit-inneurs sont obligés d’interagir avec cette initiative de l’issue de laquelle dépendra la suite de leur mouvement et l’avenir de la région, qui a besoin de mobiliser tout son potentiel dans le travail et la production.
Abderrazek Krimi
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