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Mondial 2018 : Face à la Guinée, la Tunisie veut assurer

Dans leur match d’aujourd’hui, samedi 7 septembre 2017, à 18h, contre la Guinée, à Conakry, les Tunisiens chercheront à consolider leur chance d’aller au Mondial 2018.

Par Hassen Mzoughi

Car en allant décrocher un précieux point sur la pelouse de la République démocratique du Congo (RDC), il y a un mois, les Tunisiens n’ont rien garanti, même s’ils ont gardé la distance en tête du classement de leur groupe.

Bon nombre d’analystes étalent les hypothèses de qualification de la Tunisie au Mondial russe. En sport, rien ne vaut la logique de la performance. Pour gagner, il faut être le meilleur de la classe. La Tunisie n’a que faire des résultats de la RDC, d’un hypothétique coup de main libyen ou alors, comble de la naïveté, d’un fléchissement des Guinéens aujourd’hui à Conakry parce qu’ils sont hors course.

Surtout ne pas perdre

Invaincus et premiers de leur groupe avec 10 points, soit 3 de plus que les «Léopards», les coéquipiers du capitaine Aymen Mathlouthi peuvent mettre un pied et quatre orteils en Russie en cas de succès en Guinée et contre la Libye en novembre prochain.

L’entraîneur de l’équipe de Tunisie a déclaré hier, vendredi 6 octobre, aux journalistes à Conakry : «Ce sera très dur. Les Guinéens vont jouer sans la pression sur les épaules. Raison pour laquelle il faut négocier ce match avec beaucoup de détermination pour ne pas perdre. Les joueurs sont à un très bon niveau de préparation. Ils sont bien motivés pour réussir un résultat positif.»

Pour ce, Nabil Maaloul va aligner la meilleure formation du moment, alliant forme et expérience. Une équipe qui cherche d’abord et avant tout à ne pas perdre pour assurer le capital engrangé. Car il serait impardonnable de gâcher son avantage sur la RDC et de surcroît à quelques pas de la qualification.

L’équipe de Tunisie a bien avancé sur la route menant à Moscou. En franchissant le double obstacle congolais, elle a prouvé qu’elle a du potentiel. Il lui reste deux stations. A elle de relever le défi.

Chasser le signe indien

L’équipe de Tunisie, qui se présentera à Conakry avec pas mal d’arguments, joue son retour par la grande porte au Mondial. La mission est possible, même si elle reste difficile. Pour au moins deux raisons. Primo : la marche de la sélection ne s’est pas déroulée sans frayeur. Les deux face-à-face avec la RDC, à Rades comme à Kinshasa, ont été une épreuve pénible qui a failli compromettre les chances tunisiennes, n’eut été le courage, l’ambition et la forte personnalité des joueurs, qui ont réussi à renverser une situation très compromise.

Secundo, on prétend que ce match face à la Guinée serait à la portée, les Guinéens étant démobilisés après leur élimination (3 défaites et 1 victoire). Erreur ! Croire que c’est une formalité est un non sens. Les locaux seraient bien motivés de se réconcilier avec leur public et leur réaction d’amour propre est à prendre au sérieux. Et puis, les joueurs africains sont toujours transcendés devant leurs supporters. Raison pour laquelle rigueur et détermination sont vivement conseillées.

Tertio, les Guinéens n’ont jamais plié à Conakry devant les Tunisiens. Depuis 1977, ces derniers ont perdu leurs 6 matches officiels disputés dans la capitale guinéenne. Avec notamment 11 buts encaissés et seulement 3 inscrits… Les statistiques sont têtues.

Nabil Maaloul n’a également pas été chanceux puisqu’il n’a jamais pu obtenir la moindre victoire du temps où il assistait Roger Lemerre (2003, 2004, 2007) dans les 4 matches contre la Guinée (3 nuls et 1 défaite). Le signe indien sera-t-il chassé?

Nous l’espérons pour ce groupe de joueurs qui sont à l’entame d’une carrière internationale et qui ont besoin de franchir un palier.

Formation probable : Aymen Mathlouthi, Hamdi Naguez, Ali Maaloul, Rami Bedoui, Yassine Meriah, Ferjani Sassi, Aymen Ben Amor, Ghaylane Chaalali, Youssef Msakni, Wahbi Khazri et Taha Yassine Khenissi.

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