Le producteur franco-tunisien Said Ben Said a indiqué qu’il a été écarté de la présidence du jury des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) pour deux raisons.
Dans une tribune adressée au journal français « Le Monde » et publiée hier, lundi 6 novembre 2017, le producteur de cinéma et lauréat du césar du meilleur film cette année pour le long-métrage « Elle » de Paul Verhoeven a indiqué que l’actuel président de la 28e session des JCC, Néjib Ayed, lui avait demandé, en août dernier, de présider le jury de cet événement cinématographique.
«J’ai accepté très chaleureusement la proposition mais, lorsque le délégué général, M. Nejib Ayed, a appris que je produisais le prochain film du cinéaste israélien Nadav Lapid et que j’avais fait partie du jury du dernier festival de Jérusalem, il m’a demandé un délai de réflexion de vingt-quatre heures et ne m’a plus donné signe de vie», a-t-il écrit. Et d’ajouter : «Une grande partie de la presse tunisienne et du public, en prenant connaissance de mes entreprises israéliennes, aurait certainement réagi avec beaucoup de virulence à cette invitation et le festival a probablement eu raison de m’épargner (et de s’épargner) un lynchage médiatique. Cet incident tout à fait fâcheux, et qui l’est d’autant plus qu’il m’a opposé bien involontairement à des personnes que je n’ai aucune envie de désobliger, est révélateur de l’état actuel du débat dans ce pays dont le nom est devenu en Tunisie imprononçable».
Said Ben Said a, par ailleurs, affirmé qu’il est fière des ses origines tunisiennes et d’être un musulman mais a déploré l’hostilité du monde arabe à l’égard d’Israël, liée, selon lui, au sort dramatique du peuple palestinien dont les Tunisiens et les Arabes se sentent particulièrement solidaires.
E. B. A.
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