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Manipulé par les «qnatrias» du football, Hamdi Naguez joue gros

Le transfert de Hamdi Naguez serait remis en cause puisque l’international de l’Etoile sportive du sahel n’a pas encore signé avec le Zamalek.

L’Etoile sportive du Sahel (ESS) n’a pas signé lui non plus avec le club égyptien, comme annoncé par les médias suivant une annonce du club égyptien.

Tout était dans l’ordre il y a cinq jours, mais il semble que rien n’est encore fait puisque le président du Zamalek, Mortada Mansour, a appelé Nabil Bouzid, agent du joueur qui se trouve depuis jeudi dernier à Sousse, pour lui demander des nouvelles. Selon des sources informées, le retard serait «motivé par les événements qui se déroulent dans plusieurs villes de Tunisie et les signatures devraient avoir lieu aujourd’hui (lundi 15 janvier 2018; Ndlr)».

D’autres sources non moins informées indiquent en revanche que Hamdi Naguez, qui n’est plus joignable, ni par l’ESS ni encore par Zamalek, se serait rendu en France pour obtenir un visa d’entrée en Angleterre pour, dit-on, négocier avec le club anglais de seconde division, Middelsbrough.

En fait, ce joueur semble être manipulé par des intermédiaires suspects qui cherchent à lui soutirer beaucoup d’argent en lui miroitant des offres virtuelles. Naguez ignore qu’il ne peut guère jouer en Angleterre. Pour des motifs réglementaires.

Après la sortie de l’Angleterre de l’Union européenne (UE), les joueurs étrangers sont désormais soumis à de nouvelles normes drastiques en matière de droit du travail. En effet, la Fédération anglaise de football a établi plusieurs conditions sine qua non à la délivrance d’un permis de travail aux joueurs extracommunautaires, parmi lesquelles l’obligation d’être international avec son pays, si celui-ci figure dans le Top 10 de la Fifa (ce n’est pas le cas de la Tunisie) et d’avoir joué 40% des matches de sa sélection sur les deux dernières années (Naguez n’est pas dans cette norme).

Autrement dit la liberté des clubs à recruter «sans compter» des joueurs étrangers (selon l’arrêt Bosman) n’est plus de mise. Cela l’inexpérimenté Hamdi Naguez ne le sait pas parce qu’on ne le lui a pas dit.

Il s’est obstiné à quitter son club pour aller jouer au Zamalek mais aurait-il fait marche arrière sous la pression de certaines relations qui lui auraient conseillé d’aller jouer en Europe, une destination meilleure sur les deux plans sportif et financier que l’Egypte ? Ce revirement laisse supposer que oui mais le joueur se trompe de destination.

Ceci dit, le latéral droit international joue gros. Non seulement il ne trouvera aucune offre sérieuse en Europe (après avoir rejeté quelques unes cette année) mais il risque de tout perdre, les 2, 6 millions de dinars tunisiens (MDT) sur 3 ans du Zamalek et surtout la Coupe du monde avec la sélection dans la mesure où il resterait «sans club», l’ESS ne voulant plus le récupérer pour ses fréquentes sautes d’humeur et maintenant pour lui avoir fait perdre 700.000 dollars (1,7 MDT) sur le transfert au club égyptien.

Le feuilleton Naguez dont on ignore l’épilogue montre bien la gabegie dans laquelle baigne le football tunisien avec notamment des joueurs très mal encadrés par leur club, très mal conseillés par des proches qui ignorent tout des lois et des arcanes du marché des transferts, mais surtout un milieu où sévissent de pseudo intermédiaires, à la limite des «qnatrias» (contrebandiers) qui ne reculent devant rien pour se faire un argent facile, quitte à briser la carrière d’un joueur.

Hassen Mzoughi

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