Par Zohra Abid
Six mois après l’ouverture de sa boutique à l’Avenue Bourguiba, au centre-ville de Tunis, Carmela a inauguré une autre, à la lisière nord de la capitale, avec une nouvelle collection pour tout look, du tredy, simple, girly et même chipe pour tous les jours, au plus garni, romantique, glam, chic ou encore du style rock et fantaisiste pour les grandes occasions.
Dans le nouvel espace, on trouve des articles pour tous les goûts et tous les styles, qui plus est, fabriqués dans des ateliers tunisiens.
Carmela s’agrandit
En réalité, cette marque n’est pas née ces derniers mois, puisqu’elle existe déjà depuis 2005. Celles qui se connaissent en bijoux fantaisie ont sans aucun doute déjà fréquenté la petite boutique de l’avenue de Paris, au centre-ville de Tunis, qui ne désemplissait pas, été comme hiver, automne comme printemps. Et c’est ce qui a encouragé la créatrice Ahlem Njeh à changer d’adresse et ouvrir une boutique plus spacieuse au cœur battant de la capitale.
Le succès grandissant de sa griffe devenue une marque prisée l’a également poussée à ouvrir une seconde boutique à El Menzah pour se rapprocher d’autres clientes qui affectionnent ses petites merveilles et se plaignent souvent de l’encombrement de la circulation et des difficultés de stationnement dans le centre-ville.
Pour l’inauguration de la seconde boutique, Ahlem Njeh a bien veillé sur la mise en valeur (et en scène) de ses accessoires dans des présentoirs pour bagues, bracelets, colliers, boucles d’oreilles, pendentifs, etc., couleurs rouge, noire, émeraude, jade, abricot, champagne, or, cristal, argent, nacre, marron, turquoise et de toutes les tonalités, le tout associé à des perles, au corail…
Les premières clientes, dit-elle, bénéficient à l’occasion de l’ouverture de 20% sur tous les articles de la nouvelle collection.
Ahlem Njeh.
Une enseigne bien de chez nous
Interrogée sur son parcours, Ahlem nous a raconté son aventure ou plutôt son success story : «J’ai monté, il y a une vingtaine d’années, mon atelier à la Soukra où, en sous-traitance, je faisais des créations pour des grandes marques françaises. J’avais aussi d’autres clients étrangers qui passaient leurs commandes en toutes saisons, dont des Marocains».
Maman de 2 enfants âgés de 8 et 6 ans, Ahlem a eu son diplôme de l’Ecole des Beaux Arts de Tunis, à la fin des années 1990, mais sa passion a toujours été, depuis qu’elle était jeune fille, la création de bijoux.
«Tout en continuant aujourd’hui à collaborer avec les grandes marques étrangères, j’ai monté mon projet et créé ma propre enseigne en tirant mon inspiration des bijoux traditionnels. Je les remets au goût du jour en mettant ma propre touche tout en suivant les tendances, que ce soit dans les couleurs ou les modèles», explique Ahlem.
C’est dans cet atelier de la Soukra où une vingtaine de personnes s’affairent autour des moules, alliant la force du marteau à la minutie du ciselet pour donner forme à des parures de bijoux qu’Ahlem invente en se fiant à ses idées fantaisistes. «Ceux qui travaillent à l’atelier ont suivi des cours à l’Ecole de bijouterie de Gammarth. C’est moi qui dessine les maquettes et choisis les pierres semi précieuses à incruster, le reste ce sont ces jeunes qui s’en occupent», raconte encore l’artiste artisane.
Des bijoux qui brillent de mille feux
On ne dirait pas de faux bijoux, en quelle matière de base sont-ils faits ? Réponse d’Ahlem: «C’est de l’étain-plomb trempé dans le bronze, l’argent ou l’or. Ceci ralentit le ternissement de l’oxydation, tout en donnant la couleur souhaitée. Pour les pierres ou le strass, on utilise du Swarovski tchèque que nous livrent les fournisseurs».
Ahlem Njeh reçoit ses invités dont des mannequins, des actrices (Chekra Rammeh, Nedra Lamloum, Asma Ben Ahmed, Samia Rehaïem…) et des clientes du quartier, toutes impressionnées par le travail d’orfèvre de cette créatrice qui leur propose des petites merveilles.
Si la plupart de ces dames romantiques sont déjà des fans de cette enseigne tunisienne, qui surfe sur toutes les tendances et brasse large, beaucoup d’entre elles, amoureuses de la bijouterie fantaisiste, la découvrent et sont heureuses de connaître la nouvelle adresse à conseiller à leurs mères, filles ou copines.
Il convient aussi de rappeler qu’Ahlem Njeh a participé, avec ses créations, à des tournages de films ou de feuilletons télévisés, des défilés de mode ou des foires internationales. On se souvient encore de la belle parure portée par la 1ère Dauphine de Miss Tunisie Amal Dachraoui et qui a impressionné les internautes sur la toile.
Site web de la marque Carmela.
Donnez votre avis