Des membres de la famille du constituant Brahim Kassas ont protesté, lundi soir, 26 mars 2018, et bloqué la route principale menant au siège du gouvernorat de Kébili.
Le ministère public du tribunal de 1ère instance de Kébili a émis, hier, un mandat de dépôt à l’encontre de Brahim Kassas, ancien membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC, 2012-2014), pour avoir agressé, samedi dernier, un responsable régional de Banga.
La victime, qui a été transféré en urgence à l’hôpital régional de Souk Al-Ahad pour recevoir les soins nécessaires, a assuré, dans une déclaration aux médias, que le constituant s’est approprié illégalement un terrain domanial.
En réaction à la décision de justice, les membres de la famille Kassas ont protesté, bloqué la route principale menant au siège du gouvernorat de Kébili et mis le feu à des pneus. Ils exigent sa libération.
Notons que la date de l’audience de M. Kassas n’a pas été fixée.
M. Kassas, ancien conducteur de véhicule de louage bombardé député, à la faveur de la transition démocratique ayant suivi la révolution de 2011, s’est illustré, durant son mandat, par ses frasques et ses emportements dans les travées de l’Assemblée. Il était devenu une sorte de caricature de la démocratie populiste et anarchique à la Tunisienne. Ses derniers faits d’armes (appropriation illégale d’un terrain et agression d’un fonctionnaire) prouvent s’il en est besoin que les élections ne font pas forcément la démocratie, surtout quand les hommes politiques se croient au-dessus des lois.
E. B. A.
Télévision : Brahim Kassas accuse Sami El-Fehri de manipulation
Donnez votre avis