Tarek Haddad.
La police a levé le sit-in d’El-Kamour, à Tataouine, dans la nuit du dimanche à lundi 2 avril 2018, et arrêté 4 personnes, aujourd’hui à midi, ce qui a provoqué la colère de plusieurs habitants.
Les forces de l’ordre ont dégagé l’avenue principale de Tataouine, bloquée depuis près d’un mois, et arrêté 4 manifestants dont l’ancien porte-parole du sit-in El Kamour Tarek Haddad.
Les sit-inneurs ont installé, depuis mars dernier, des tentes au centre-ville, appelant le gouvernement à appliquer les accords signés le 16 juin 2017, et qui ont permis de mettre fin à un premier sit-in de 2 mois. Mais voyant que les autorités n’ont pas réagi à leurs appels, ils ont bloqué d’autres routes de la ville, samedi 31 mars, et menacé de faire monter encore d’un cran leur mouvement de protestation.
Les forces de l’ordre ont alors été déployées dans la zone pour protéger les sites de production, et rouvrir la route reliant Tataouine à Médenine. Des heurts ont éclaté, hier soir, et se sont poursuivis jusqu’à ce matin.
La famille de Tarek Haddad a organisé un rassemblement, vers midi, et très vite les jeunes de la ville, qui appellent à la libération de leur camarade, ont commencé à fermer des routes dont celles de la cité Abbès.
La tension est très palpable et les amis des sit-inneurs arrêtés menacent de radicaliser leur mouvement si la police ne libère pas ces derniers.
Y. N.
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