Les perturbations au niveau du trafic des trains de la banlieue sud de Tunis, se poursuivent ce mercredi 18 avril 2018. Les voyageurs sont en colère et les conducteurs tentent d’expliquer sans vraiment convaincre…
Depuis la grève sauvage observée le 12 avril par les conducteurs de trains, le trafic reliant Tunis à sa banlieue sud, et parfois celui des grandes lignes, connaît des retards et des suspensions inattendues.
Hier encore, les voyageurs ont longtemps attendu l’arrivée des trains, sans avertissement ni explication de la direction de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT). Ce matin, aussi, ils se sont plaints de retards, ce qui a créé des désordres dans plusieurs stations.
Si les conducteurs ont réagi, leur explication est peu convaincante. En effet, ils ont indiqué que les trains sont en retard car ils se sont donnés pour tâche de vérifier toutes les portes des wagons avant de démarrer. Ils craignent, selon leurs dires, d’autres accidents que celui survenu le 8 avril courant et qui a causé la mort d’une mère de famille, suite au blocage de la poussette de son bébé dans une porte. Le conducteur de ce train a été mis en détention et ses collègues dénoncent cette décision de justice, estimant qu’il n’est pas responsable de ce qui s’est passé. Et c’est pour mettre la pression sur la justice et appeler à sa libération, que ses collègues ont observé la grève sauvage du 12 avril.
Il s’agit donc, depuis hier, de ce qu’on appelle une grève de zèle, c’est-à-dire un moyen de pression collectif et concerté exercé par les travailleurs au sein d’une entreprise.
La direction de la SNCFT est priée de réagir pour rétablir un trafic normal ou au moins pour donner des explications à ses clients.
Y. N.
Suspension sauvage du trafic des trains de la banlieue sud de Tunis
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